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« C’est honteux ! Les secours d’urgence sont ramenés en moyenne annuelle à 10 F par jour et par demandeur d’emploi », s’insurge Francis Martin, secrétaire général de l’Union départementale CGT, au cours d’un point presse tenu hier, en présence de Francis Nicole et Jean-Raymond Wadier des comités de Poitiers et Châtellerault.

Le 2 juillet dernier, le CNPF, la CFDT, FO, la CFTC et la CGC ont signé un accord dont la CGT dénonce la teneur : « Il s’agit de réduire le montant réel annuel des fonds sociaux de 2 milliards à 1 milliard et de transférer la gestion de ces fonds, par convention, vers des organismes extérieurs ». Le syndicat voit en cela une attaque sévère en direction des travailleurs privés d’emploi et un détournement de la mission des ASSEDIC.

« Le chômage continue dans la Vienne avec la vente des outils Gallus à la bougie, la poursuite du plan d’industrialisation chez Schlumberger, la fin de chantier de Civaux qui annonce des licenciements, le plan social chez Marelli, des craintes chez Ranger à Saulgé », poursuit F. Martin. « Au Futuroscope, la précarisation de l’emploi s’étend, alors que nous enregistrons déjà 35.000 salariés sans véritable emploi ». Selon les chiffres fournis par le syndicat, dans la région Poitou-Charentes, l’aide d’urgence du fonds social sera réduite de moitié.

Face à ces dispositions qui seront mises en place le 1^er octobre, la CGT, qui a réussi à fédérer bon nombre de sans emploi, réagit et appelle les chômeurs à se mobiliser en martelant : « C’est l’avenir des ASSEDIC dont il est question aujourd’hui ». Les allocataires du SMIC, ceux qui perçoivent le RMI et à fortiori ceux qui ne disposent de rien, sont appelés à remplir une demande afin d’obtenir un secours d’urgence avant la date fatidique. Des permanences sont ouvertes dans les Unions locales. Et d’autres actions ne sont pas à exclure.