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1674520/09/1997CHAUVIGNY

APILCO : LA CFDT DÉFEND “SON” ACCORD

Il y a neuf mois, la CFDT et la direction d’Apilco-Deshoulières ont signé un accord “de Robien”. A la veille des élections internes, le syndicat remet les choses au point.

La CFDT et la CGT se livrent, depuis des années, à une lutte d’influence au sein de l’entreprise Apilco. Ce n’est pas un secret, surtout depuis qu’un accord « de Robien » a été signé par la CFDT et la direction de l’entreprise, il y a neuf mois (35 heures travaillées payées 36 et demi, avec modulation). De son côté, la CGT s’était violemment opposée à cet accord. Alors que les 360 salariés de l’entreprise vont devoir élire, la semaine prochaine, leurs délégués du personnel et au comité d’entreprise, la tension est remontée d’un cran.

La CFDT, tout en affirmant vouloir « calmer le jeu », critique certaines attitudes récentes de la direction : « La direction a repris ses mauvaises habitudes. Des acquis de la loi de Robien sont remis en question. Et des négociations de couloir semblent avoir cours entre direction et CGT sur un accord que ce syndicat n’a pas signé. Or, il est clair que cet accord plaît aux salariés. Personne ne voudrait revenir aujourd’hui aux horaires d’avant », affirme France Joubert, représentant régional de la CFDT.

L’emploi d’abord

« Cet accord, nous l’avons signé avec un seul objectif, l’emploi et son maintien malgré les fluctuations du marché. Nous n’avons jamais caché qu’il y aurait quelques problèmes. Mais l’époque que vit l’entreprise, avec des carnets de commande très chargés au moins jusqu’à la fin de l’année après une période de disette, montre que l’accord est bon : ta solidarité inter-générations fonctionne (des CDI remplacent les préretraités), les négociations sur les salaires continuent. 3,25 % sur les 8 % de salaire perdus lors de la signature de l’accord ont été récupérés et ceux qui pratiquent la modulation vont se faire l’équivalent d’un treizième mois, les heures supplémentaires sont en effet payées à plus 35 %. Nous nous battons actuellement pour les salaires les plus faibles, certains employés ayant été rattrapés par le SMIC », expliquent les délégués CFDT d’Apilco.

« L’essentiel reste, cependant, le maintien de l’emploi et l'embauche de jeunes, pas quelques centimes de plus ou de moins. Le front du refus ne permet pas d’obtenir des résultats. La CFDT réclame donc le retour à un vrai dialogue social chez Apilco qui porterait, en premier lieu, sur les conditions et les méthodes de travail. Il ne faudrait pas que nous soyons contraints de dénoncer l’accord », prévient France Joubert.

La CFDT estime qu’un certain équilibre avait été trouvé entre le maintien de l’emploi et la compétitivité de l’entreprise. La bonne conjoncture serait-elle plus difficile à gérer que la pénurie de commandes ?

J-L R

 

Photo : Les responsables CFDT autour de France Joubert

 

 

le 09/09/2025 à 17:28

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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