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La vingtaine de militants de la CGT qui s’apprêtaient hier vendredi à occuper une nouvelle fois les locaux des ASSEDIC de Châtellerault, ont cette fois trouvé portes closes ! Chaque jour depuis mardi en effet, les militants de la CGT, sous la conduite de Jean-Raymond Wadier occupent symboliquement les locaux des ASSEDIC rue Arsène-et-Jean-Lambert, pour demander « l’enregistrement au plus vite des dossiers de demandeurs d’emplois ayant droit au fonds social ». Si l’on en croit la CGT, cet enregistrement est à effectuer au plus vite, le fonds social cessant d’apporter des subsides dans ce cadre à partir du 1^er octobre.

Au fil des jours, la situation est devenue de plus en plus tendue entre les manifestants et les ASSEDIC. Jeudi, le syndicat avait fait appel à un huissier pour constater « qu’il n’y avait aucune gêne pour les salariés de l’agence ».

Reçus par le sous-préfet

Ce vendredi matin donc, les portes étaient closes, ce qui n’a pas empêché les militants syndicaux de poursuivre leur action. Tout d’abord en passant la journée sur le pavé devant les locaux, ensuite en déposant un référé pour faire constater qu’aucun accueil n’était réservé aux demandeurs d’emploi, ensuite en demandant la réunion d’urgence d’une commission paritaire, et enfin en rencontrant le sous-préfet Bernard Andrieu et le directeur de cabinet d’Édith Cresson, Jean-Baptiste Lalanne. L’un comme l’autre ont joué la carte de la modération, le sous-préfet en affirmant qu’il interviendrait pour le rétablissement du dialogue, le directeur de cabinet d’Édith Cresson en assurant les militants « du soutien des élus de la majorité municipale ».

De son côté, la direction des ASSEDIC Poitou-Charentes expliquait la fermeture de ses locaux châtelleraudais par « la forte perturbation du fonctionnement du service par cette occupation, ce qui ne permet par la réception du public dans des conditions convenables, ni de respecter les contraintes édictées par le plan Vigipirate. Dans l’attente du rétablissement normal du service, l’accueil des demandeurs d’emploi et le traitement des demandes d’allocations se poursuivront à Poitiers (allée Martin-Luther-King) et au bureau détaché de Buxerolles (rue des Frères-Lumière) ».

De son côté, la CGT était déterminée à poursuivre l’action et donnait rendez-vous à ses militants dès lundi matin 8 h, devant les locaux châtelleraudais des ASSEDIC.

J-Ph B