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La partie de bras de fer entre des militants de la CGT et l’ASSEDIC de Châtellerault s’est poursuivie, hier, devant le tribunal de grande instance de Poitiers. Le comité local CGT d’action pour le droit au travail avait déposé un référé, vendredi dernier, pour faire constater qu’aucun accueil n’avait été réservé aux demandeurs d’emploi ce jour-là.

Son porte-parole, Joseph Chotard, a expliqué devant le juge des référés que la CGT avait invité les demandeurs d’emploi en difficultés à déposer leurs dossiers de demandes de fonds sociaux avant le 1^er octobre, date à partir de laquelle ces fonds seront répartis entre divers autres organismes. Les ASSEDIC n’en conserveront que 5 %. « Or, ajoutait le militant, le président n’a pas fait examiner ces dossiers. Les demandeurs ont donc manifesté leur présence physique dans les locaux ouverts de l’ASSEDIC. L’obstruction n’est pas de notre fait, mais de l’ASSEDIC qui a pourtant une fonction d’ordre public ».

Le représentant du président de l’ASSEDIC, M^e Patrick Arzel, observait que cet organisme avait été dans l’impossibilité de traiter les dossiers déposés en grand nombre le même jour. Par ailleurs, « l’occupation des locaux du vendredi jusqu’à 21 h 30 - 22 heures a conduit à leur fermeture le lendemain ». Les Châtelleradais pouvaient toutefois accéder aux services de Buxerolles et Poitiers.

Mais l’avocat insistait surtout sur deux points : la non-validité du constat de l’huissier intervenu à la demande de la CGT. « Il aurait dû demander une ordonnance au juge avant de pénétrer dans les locaux juridiquement privatifs ». Il a, en outre, souligné que le juge des référés n’était pas compétent pour prendre une ordonnance sur les demandes d’aide sociale déposées auprès de l’ASSEDIC.

Le juge des référés rendra sa décision demain matin.