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1675904/10/1997CHATELLERAULT

GALLUS : REGARD VERS L’ACROPOLE

La vente aux enchères repoussée, on parle de solutions de reprise, l’une française, l’autre grecque et, pourquoi pas, d’une table ronde pour une “union nationale”

Les CRS sont partis, la vente aux enchères est repoussée, mais pas forcément renvoyée aux calendes grecques... Les ex-salariés de feu Gallus restent mobilisés, les syndicalistes de la CGT aussi. Pour prouver qu’ils ne sont pas prêts à avaler n’importe quelle couleuvre, Gilles Lucas et ses collègues victimes du vilain naufrage, nous ont donné rendez-vous, hier après-midi, devant les locaux de Gallus endormi. Pour eux, le réveil est possible si tout le monde joue le jeu, si personne n'applique la politique de l’autruche ou celle encore plus déloyale de Ponce-Pilate.

Où en est-on dans ce marathon ? Gilles Lucas : « Nous sommes, bien évidemment, satisfaits d’avoir réussi à stopper cette tentative de casse qui ne permettait plus aucun nouveau départ. Depuis, nous n’avons pas perdu de temps. Ainsi, nous sommes en mesure d’affirmer, aujourd’hui, que plusieurs solutions existent. Un groupe d’industriels et de financiers fait des propositions dans ce qu’il est coutume d’appeler un “business-plan”, un montage. Autre possibilité, celle offerte par la société grecque Dento Médica, spécialisée dans la vente de matériel dentaire et de produits pharmaceutiques.

Pour certains, les Grecs étaient venus « seulement acheter quelques fauteuils », pour d’autres « ils s’intéressent à l’affaire ». A suivre donc !

Troisième piste, celle évoquée par le secrétaire d’État à l’Industrie, Christian Pierret (...), concernant « des contacts entre Quetin (liquidation judiciaire), Gallus (même situation) et Ayrel (seul survivant français) qui devraient déboucher sur une restructuration plus solide de l’ensemble ». « Chiche ! », clame Gilles Lucas qui demande que les responsables politiques (de toutes les tendances) et administratifs se serrent les coudes afin de provoquer la rencontre à Paris, dans les locaux du secrétariat d’État, permettre de construire « quelque chose de durable ».

Et Gilles Lucas de préciser : « Gallus dispose d’une avance technologique non négligeable par rapport à ses concurrents. Elle est la seule capable d’intégrer à son fauteuil l’imagerie et l’informatique devenue indispensable et bientôt obligatoire à la gestion des cabinets dentaires. Ses modèles déposés - sièges suspendus - ont un réel succès, tant en France qu’à l’étranger, par contre, elle ne compte plus de réseau de distribution en France, mais est assez bien implantée en Grèce, Pologne, Russie, Turquie, Chine, Corée, etc. La société Quetin ne dispose pas de réseau à l’étranger, mais bénéficie de plus de vingt points de vente en France. La réunion des deux sociétés permettrait de s’appuyer sur les atouts des deux, pour assurer un chiffre d’affaires correct et envisager un développement des ventes. Un seul fabricant français réalisant entre 80 et 100 millions de francs de CA, avec une gamme de produits de haute technologie, serait de taille à rivaliser avec les Italiens, Allemands ou Américains ».

Les communistes châtelleraudais, très présents dans la bataille pour sauver Gallus, « souhaitent qu’une délégation soit reçue au ministère pour évoquer la restructuration de la filière dentaire avec maintien d’un site à Châtellerault ». Le sous-préfet a fait part de son intention de rencontrer M. Lucas, le lundi 6 octobre, à 16 h. S’oriente-t-on vers une table ronde à laquelle participeraient (enfin) tous les vrais candidats repreneurs ?

Patrick Gonin

 

Photo : La société Gallus disposait d’une avance technologique par rapport à ses concurrents, étant la seule capable d’intégrer à son fauteuil l’imagerie et l’informatique

 

 

le 14/09/2025 à 17:38

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

liquidation, vente, reprise, pouvoirs publics

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