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L’Union locale CGT du Civraisien, avec l’Union départementale, vient d’organiser un débat sur l’énergie et le projet de laboratoire souterrain de recherche pour le stockage des déchets radioactifs en Sud-Vienne. Ce débat était ouvert aux militants avec la présence notamment de Jean- Baptiste Poisson, secrétaire national CGT de l’ANDRA, d'André Catrou, représentant l’UD-CGT à la commission locale d’informations ; de Jean-Paul Dampuré, secrétaire à l’Union départementale. Vingt-cinq personnes, syndiquées et opposants, étaient présents à cette réunion.

Cette réunion fait partie du débat que la CGT entend impulser sur la politique énergétique du pays et en vue d’arrêter sa position. Elle fait suite sur le secteur à un premier débat en 1994. Aujourd’hui la CGT rappelle sa position en faveur de la diversité des énergies et d’une politique d’économie favorisant les recherches et du maintien de la filière nucléaire sous la coupe de l’État.

Si l’enfouissement des déchets ne la satisfait pas pleinement, elle demande cependant la poursuite des recherches sur les trois voies prévues par la loi. Elle ne défend pas d’ailleurs le stockage en profondeur, mais il faut « tout mettre en œuvre pour qu’on n’oublie pas, et si on l’oublie, faire en sorte que le stockage soit sûr ».

Comme pour les grands chantiers, elle réclame plus de démocratie dans la concertation et la consultation de la population. Son exigence : « Informer, consulter, associer à chaque étape et ne pas influencer le cours du débat avec la distribution d’argent ».

Quant au laboratoire du Sud-Vienne, il faut le faire afin d’aller au bout des recherches, quitte à confirmer les incertitudes sur la possibilité d’accueillir un stockage.

Au cours de la présentation et du débat, la CGT en a profité pour rappeler que la filière nucléaire est la seule qui se préoccupe à ce point des déchets et que l’énergie est la marque du progrès social : les cadres en consomment deux fois plus que les ouvriers, les exclus n’y ont pas accès.

Ces quelques réflexions lui font mettre un bémol à ceux qui parlent de surcapacité actuelle de production d’énergie.

 

Photo : Au cours des débats