1678803/11/1997CHATELLERAULT
Le syndicat refuse le plan social proposé par la direction, qu’elle qualifie de “chantage à l’emploi”
Catégorique. La CGT a pris ce dernier vendredi une position qui semble définitive dans le conflit qui oppose, depuis près de deux mois, la direction de Magneti-Marelli (filiale du groupe Fiat) au personnel. Point d’ancrage du conflit : l’annonce faite en septembre par la direction, d’un plan social à deux volets.
Premier volet : la suppression de soixante-dix-sept emplois, tout en évoquant la possibilité de procéder à soixante-trois licenciements secs en cas de refus du personnel. Second volet : application de la loi de Robien, soit une réduction globalisée du temps de travail de 15 %, débouchant en contrepartie sur l’ouverture de lignes de travail la nuit et le week-end.
Dès l’annonce de ce plan les syndicats CFDT et CGT s’étaient mobilisés et des négociations furent entreprises.
La CGT a finalement mis un terme à sa participation aux négociations, terme que d’ailleurs elle réfute. « Pour qu’il y ait véritablement négociations, encore aurait-il fallu qu’il y ait des avancées de la direction. Or, elle n'a pas varié sa position d’un iota ! ».
En colère, les délégués CGT le sont, puisqu’ils renouvellent leur opposition totale à ce plan social, qu’ils qualifient de chantage : « La direction agite la menace de soixante-trois licenciements pour que le personnel accepte le plan. Effectivement, la direction a fait procéder le 28 octobre dernier à une enquête qui démontre que 57 % du personnel refusent les licenciements. Cela ne veut pas dire pour autant que le personnel accepte le plan social dans son ensemble ». Et la CGT de poursuivre : « C’est une tromperie. La réduction du temps de travail n’est qu’une façade, puisque l’on veut saturer les lignes de production en développant le travail de nuit et du week-end".
Ce plan social constitue donc un recul pour la CGT, qui met en avant les nouvelles dispositions gouvernementales : « La direction a consulté le personnel sur la base de ses propres exigences, en faisant fi de ces dispositions qui vont vers les 35 heures. On ne peut plus raisonner en annualisation.
Les délégués du syndicat CGT ont donc pris la décision et annoncé ce dernier vendredi qu’ils ne « signeraient pas cet accord sur la réduction du temps de travail, qui serait un véritable chèque en blanc à la direction en matière de salaires et de conditions de travail ».
J- Ph B
le 15/09/2025 à 16:51
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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