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1678906/11/1997VIENNE

LA CGT FAIT BOUILLIR LE LAIT

Aux laiteries de Saint-Saviol et Charroux, pour cause d’unification entre les différentes usines du groupe Lescure-Bougon, les qualifications sont revues à la baisse, mais on ne touche pas aux salaires

Les employés des laiteries de Charroux et Saint-Saviol dans le sud de la Vienne ont reçu récemment une lettre de la direction générale du groupe Lescure-Bougon, leur signifiant une baisse du coefficient appliqué à leur qualification. Selon la direction, il ne s’agit pas de réduire les salaires, mais « de simplifier les opérations liées à la paie du personnel en unifiant les pratiques des diverses usines du groupe ».

Cette simplification entraîne la grogne des responsables CGT des usines de la Vienne. Le ton est même monté d’un cran mardi, lors de la venue dans l’usine de Saint-Saviol, du responsable juridique de l’Union départementale CGT, Gilbert Marteau. Sa visite n’a pas été du goût du responsable du site qui a invité fermement le responsable de l’UD CGT à quitter les lieux. Après une discussion serrée, Gilbert Marteau a obtempéré, faisant remarquer au passage l’absence d’un local syndical dans une unité qui emploie près de 180 personnes.

De nouveaux contrats de travail

La simplification administrative souhaitée par la direction s’accompagne de nouveaux contrats de travail proposés au personnel. La CGT estime qu'ils sont « imposés », alors que le directeur du groupe Lescure-Bougon, Gabriel Guillon, indique au contraire, d’une manière très paternaliste, que ces nouveaux contrats ne sont signés qu’avec les seuls volontaires. Il ajoute aussitôt que « les nouveaux contrats sont assortis d’avantages qui ne s’appliqueront pas à ceux qui refusent de les signer ».

En fait, ce qui gêne la CGT, c’est la clause de mobilité géographique que cachent les nouveaux contrats. En effet, les salariés étaient jusqu’alors attachés à leur établissement. Les nouveaux contrats impliquent qu’ils soient désormais attachés à l’entreprise Lescure-Bougon.

Toujours à la lecture des nouveaux contrats, la CGT craint aussi la suppression d’avantages acquis, un gel des salaires pour une période indéterminée, une modulation des horaires… Le syndicat a alerté à ce sujet l’inspection du travail qui estime en effet que la direction du groupe n’a pas appliqué les dispositifs réglementaires pour mettre en place ces nouveaux contrats. D’où la détermination de la CGT qui se déclare prête à porter l’affaire devant le conseil des Prud’hommes.

Gabriel Guillon sourit devant cette position syndicale, qui arrive à quelques semaines des élections prud’homales. « Ce n’est pas une dizaine de personnes au plus qui vont faire la loi ! La très grande majorité des salariés sont pour ces nouveaux contrats qui ne leur apportent que des avantages.

D’ailleurs, je n’ai pas attendu la CGT pour augmenter les bas salaires… Le groupe Lescure-Bougon va bien et visiblement cela en dérange quelques-uns ! ».

 

 

le 15/09/2025 à 16:55

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

laiterie, mobilité, protestation

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