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Pour la défense de leurs droits et de leur pouvoir d’achat, deux à trois cents retraités ont manifesté hier devant la préfecture à Poitiers

Avec 6.000 F par mois, la Châtelleraudaise Ginette ne se plaint pas vraiment. « Cela pourrait être mieux, mais si je suis là aujourd’hui, c’est pour les jeunes, pour mes petits-enfants. Quelle retraite auront-ils demain ? ». Les retraités sont inquiets. Pour eux-mêmes, mais aussi pour leurs enfants et petits-enfants. Hier après-midi, à Poitiers, comme dans de nombreuses villes de France, ils sont descendus dans la rue pour clamer haut et fort leur inquiétude.

Devant la préfecture de Poitiers, à l’appel de la CGT, de la CFDT, de la CFTC, de la FSU, de la CGC et de la FGR, ils étaient deux à trois cents retraités avec banderoles et motion.

Les retraités réclament tout d’abord l’indexation des retraites sur les salaires, la revalorisation des pensions inférieures au SMIC. Ils souhaitent le retour aux dix meilleures années et aux 37,5 ans de cotisation pour le calcul des pensions. Ils demandent la mise en place d’une véritable prestation autonomie gérée par la Sécurité Sociale, avec égalité de prestation quel soit le département. Ils proposent que le financement de l’essentiel de la protection sociale se fasse par des cotisations assises sur tous les revenus, y compris financiers et par l’élargissement des cotisations patronales à l’ensemble de la valeur ajoutée des entreprises.

Enfin, les retraités revendiquent le retour de l’abattement de 10 % sur les pensions et veulent l’abrogation de la loi du 25 mars 1997 sur le fonds d’épargne retraite.

Une motion reprenant l’essentiel de ces revendications a été déposée à la préfecture où une délégation a été reçue par Mme Chassagne, secrétaire général.

De leur côté, Force ouvrière et l’Union française des retraités n’ont pas participé à la manifestation dans la rue, mais ils ont eux aussi déposé des motions à la préfecture, motions qui reprennent pratiquement les mêmes revendications que les autres syndicats et organisations de retraités.

Le mot de la fin sera pour Isabelle qui a derrière elle 40 ans d'activité professionnelle aux PTT. « Je touche près 10.000 F par mois, souligne-t-elle. Je manifeste surtout pour les futurs retraités. On nous a fait beaucoup de promesses. Il faudrait désormais les tenir ! ».

L-F C

 

Photo : Rassemblement devant la préfecture de Poitiers