« Retour

1684609/12/1997VIENNE

ÉLECTIONS PRUD’HOMALES : UN SCRUTIN TEST POUR LES SYNDICATS

Mercredi, un peu plus de 100.000 salariés de la Vienne se rendront aux urnes pour élire leurs représentants aux conseils de prud’hommes de Poitiers et Châtellerault

Tous les responsables syndicaux sont d’accord. Les élections prud’homales sont un test grandeur nature de la représentativité des syndicats au sein du monde des salariés. Depuis plusieurs mois, les cinq confédérations officiellement reconnues, CGT, FO, CFDT, CFTC, CGC, préparent l’événement, en mobilisant leurs militants dans les entreprises. Les autres aussi, avec l’espoir d’accrocher, un bon résultat, synonyme d’une reconnaissance des salariés, en attendant celle de l’État avec, à la clef, diverses représentations et autres aides.

Dans la Vienne, comme pour l’ensemble de la France, à la lecture des résultats des prud'homales, la CGT s’affirme comme le premier syndicat : 36,43 % des suffrages en 1992, un pourcentage légèrement supérieur à celui de 1987 avec 35,68 % des voix. Le scrutin du 10 décembre devrait confirmer cette première place, sauf énorme surprise. Un peu plus de 100.000 électeurs salariés sont inscrits sur les listes électorales. Un chiffre en augmentation de l’ordre de 20 % par rapport à 1992.

Derrière la CGT, la bataille s’annonce serrée entre la CFDT et Force ouvrière. Les deux syndicats ont mené une campagne active dans les secteurs où ils sont bien implantés, avec l’espoir de gagner des voix précieuses. En 1992, FO a gagné la deuxième place syndicale de la Vienne, grâce à une bonne avance sur la CFDT dans la section industrie du conseil de Poitiers.

CGT, FO, CFDT, derrière les trois principaux syndicats, la confédération générale des cadres, CGC, vise principalement les électeurs de la section encadrement, dont elle a enlevé la moitié des sièges à Poitiers et à Châtellerault en 1992. Pour autant, la CGC ne délaisse pas les autres sections. Elle sera présente partout, même en agriculture, dont elle était absente il y a cinq ans. Dernière confédération officiellement reconnue, la CFTC, qui n’a pas eu un seul élu en 1992, présente des candidats dans toutes les sections, avec l’espoir de s’affirmer dans la section encadrement, où elle avait obtenu en 1992 ses meilleurs résultats (13,45 % à Châtellerault et 13,03 % à Poitiers).

Dans ce contexte, deux autres syndicats entendent jouer les trouble-fête dans la Vienne : la CSL (confédération des syndicats libres) et l’UNSA (autonomes). La CSL est présente dans quatre des cinq sections à Poitiers et une sur quatre à Châtellerault, contre une seule section à Poitiers en 1992. Son seul objectif : comptabiliser le maximum de voix pour tenter de se rapprocher, voire de dépasser la CGC et la CFTC. L’UNSA, quant à elle, n’est présente qu’à Poitiers dans les sections agriculture (avec la FGSOA) et commerce. Enfin le Front national n’a pas trouvé de candidats pour se présenter dans la Vienne.

Les principaux syndicats considèrent, comme l’affirme la CFDT, « qu’au-delà du test de représentativité, les élections prud’homales sont un véritable test de l’état de solidarité et d’engagement de nos concitoyens au travail ».

En 1992, moins d’un salarié sur deux avait participé aux élections prud’homales.

 

L-F Caillaud

• Dans le collège employeur, une seule liste brique les suffrages des électeurs : « Entreprise plus liste d’unité patronale ».

 

Graphique : Les conseils de Poitiers et Châtellerault, issus des élections de 1992 (collège salarié)

 

 

le 21/09/2025 à 19:00

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

élections, résultats, liste

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation