1685112/12/1997CHATELLERAULT
Après une semaine d’occupation, les chômeurs CGT, qui occupaient l’antenne châtelleraudaise des Assedic, ont dû quitter les lieux. Pour mieux revenir ?
Depuis le mercredi 3 décembre dernier, une quarantaine de demandeurs d’emploi avaient répondu à l’appel lancé par le comité local CGT d’action pour le droit au travail, pour occuper l’antenne châtelleraudaise des Assedic. But de cette action : obtenir, sur les fonds sociaux Assedic, le versement d’une prime de Noël de 5.000 F à destination de tous les demandeurs d’emploi de longue durée. Cette action avait trouvé de nombreux soutiens locaux et départementaux parmi les différentes sections de la CGT. Après une semaine d’occupation, le préfet de Région a procédé à la réquisition des forces de l’ordre. Résultat : jeudi, à 6 h 45, les manifestants CGT, qui occupaient les locaux depuis le début de la nuit, étaient priés de lever le camp, ce qu’ils ont fait d’ailleurs dans le plus grand calme. Dans la journée, une lettre était également adressée à René Monory, renouvelant cette revendication.
Est-ce pour autant la fin du conflit ? Certainement pas ! Le comité local CGT pour le droit au travail a, en effet, d’ores et déjà, prévu plusieurs actions dans les jours à venir. Vendredi, tout d’abord, le syndicat va rencontrer la présidente de la CAF, Mme Pautreau, et le directeur départemental, M. Fauvaud, après quoi ils se rendront devant le Mammouth de Châtellerault où un rassemblement aura lieu à l’initiative de la CGT (lire la « NR » du 11 décembre). Le lundi 15 décembre, le comité local organise un débat public sur ce problème des fonds sociaux Assedic, à 17 h30, salle Camille-Pagé, avec la présence de François Dessanti, secrétaire général national du comité CGT demandeurs d’emploi.
Enfin, si la demande d’organisation d’une table ronde n’est toujours pas satisfaite, les syndicalistes appelleront de nouveau au rassemblement devant l’antenne Assedic, mardi matin, dès 10 heures.
A noter également que, parmi les soutiens à l’action des chômeurs, le PCF qui a dans un communiqué jugé « inadmissible l’acharnement avec lequel le préfet de Région et ses représentants s’attaquent à la population de notre localité. La section du PCF dénonce ces méthodes sauvages et soutient jusqu’au bout la lutte contre la misère que mènent ces personnes ».
J-P B
le 22/09/2025 à 09:52
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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