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1685213/12/1997VIENNE

95 % DES PATRONS CONTRE LES 35 HEURES

Pour les patrons de la Vienne, les salariés ne veulent pas travailler moins mais gagner plus

Que chacun balaie devant sa porte ! On n’a pas de leçon à recevoir du gouvernement. Pas content, Didier Georget. Le président de l’Union patronale de la Vienne (UPF) n’a pas digéré les dernières déclarations de Martine Aubry. « A l’entendre parler, on a l’impression que nous avons attendu la loi des 35 heures pour organiser le travail dans nos sociétés. Mais l’État est mal placé pour nous sermonner il ferait mieux d’essayer de maîtriser ses coûts de fonctionnement. Les entreprises, elles, l’ont déjà fait ! ».

S’agissant du problème du chômage, les patrons de la Vienne ont un avis tout aussi tranché. Pour eux, la solution n’est pas dans la réduction mais dans l’annualisation du temps de travail. C'est du moins ce qui ressort d’un sondage réalisé auprès de 350 entreprises de la Vienne par l’UPF (1). 95 % des interrogés considèrent en effet que la généralisation des 35 heures ne contribuera pas à résorber le chômage et n’aura pas d’effets positifs sur leur société. Pourtant, affirme Didier Georget « nous ne sommes pas systématiquement opposés au principe de baisse du temps de travail dès lors qu’elle est négociée au niveau de l’entreprise ». Reste que le président de l’UPF ne se prive pas d’ironiser sur cette « spécificité » française : « A ce rythme-là, on travaillera zéro heure en 2080 ! ». Or, les patrons en sont convaincus : « Les salariés ne veulent pas travailler moins, mais gagner plus. Ils souhaitent s’épanouir dans leur travail et voir leur salaire augmenter ».

En clair, l’UPF considère les 35 heures comme une mesure « idéologique et politique qui n’a aucune réalité économique ». L’Union des patrons préconise notamment, pour améliorer l’emploi, « une réduction des prélèvement sociaux et fiscaux sur les entreprises, une remise en cause de la dépense publique, des procédures plus souples pour les licenciements économiques (trop longs et trop coûteux) et des formalités d’embauches moins compliquées.

Martine Roy

(1) L’enquête a été menée du 5 au 12 décembre. Les résultats portent sur la centaine de questionnaires retournés avant la date-butoir.

 

 

le 22/09/2025 à 09:56

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

35 heures, analyse, position

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