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A défaut de Châtellerault, où les portes sont fermées, les chômeurs CGT prévoient de se rendre à la préfecture

Dans quelques jours, des millions d’enfants, sur notre territoire, seront privés de la féerie de Noël et verseront des larmes de colère, quand, dans le même temps, d’autres seront choyés, gâtés et pourris. Ces larmes vont se glacer pour faire place à la révolte. Elles nous pousseront à la rébellion, nous conforteront dans notre détermination... Ce sont quelques lignes, sur une lettre adressée récemment au préfet et signée des « privés d’emploi en détresse ».

Après l’occupation des locaux de l’Assedic de Châtellerault dont les portes sont toujours fermées au public et l’absence de réponse en ce qui concerne le versement d’une prime de 5.000 F pour Noël, le comité des chômeurs CGT poursuit son combat qui passe par de multiples contacts avec les autorités tant localement qu’au plus haut niveau. Ainsi, une délégation a-t-elle été reçue par le premier adjoint Joël Tondusson, qui a « apporté le soutien total de la municipalité au mouvement » et le comité doit-il être reçu ce lundi à 11 h 30 par M. Jean-Pierre Abelin, député, représentant le président Monory.

Par ailleurs, une délégation, nationale cette fois, comprenant notamment Mme Jacqueline Lazard, secrétaire confédérale CGT, et M. Jean-Raymond Wadier, du comité national CGT des privés d’emploi, s’est rendue ce jeudi dans la capitale où elle a rencontré Mme Martine Aubry, ministre du Travail. Il faudra encore attendre pour savoir si des éléments de réponse positifs seront donnés sachant que la mobilisation va se poursuivre, à Châtellerault comme dans toute la France, le mot d’ordre étant d’occuper les Assedic, partout, et chaque fois que c’est possible.

Au cours d’un rassemblement vendredi matin, le comité CGT local a souligné qu'il n’hésiterait pas, pour appuyer ses demandes, à investir les locaux des Assedic de Poitiers, puisque, note-t-on, « il a été indiqué que c’était là que l’on traitait les dossiers châtelleraudais ».

C A

Photo : Mobilisation, toujours, pour la prime de 5.000 francs