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1687202/01/1998CHATELLERAULT

GALLUS RENAÎT À ARGENTON-SUR-CREUSE

L’ex-société châtelleraudaise de fauteuils dentaires s’appellera Trident. Et se limitera dans un premier temps au service après-vente.

Est-il besoin de rappeler, au moment où l’on a coutume d’offrir des vœux, les heurs et malheurs de l’entreprise châtelleraudaise Gallus ? Spécialisée dans la réalisation de fauteuils dentaires, celle-ci qui fit vivre des centaines de familles de la localité et occupa le haut du pavé dans son secteur, devait connaître des problèmes assez graves pour l’entraîner de Charybde en Scylla et de repreneurs en restructurations jusqu’à la fermeture pure et simple il y a quelques mois.

On parla alors d’un nouveau départ possible, notamment avec la participation des salariés, mais, malgré le soutien des collectivités et des syndicats locaux, le matériel devait être mis à l’encan sous le marteau de Me Sabourin, commissaire-priseur, afin de rembourser des créanciers et des factures dont la note ne permettait pas une autre échéance. Entrepreneurs du secteur, grecs issus d’une filiale commerciale, rien n’y fit et l’on vit disparaître dans la nature ce qui avait été fleuron de l’industrie locale et dont certains pensaient qu’il y avait là une possibilité de maintien ou création d’emplois.

Une activité très limitée

C’est par le journal, édition du mercredi 31 décembre de La Nouvelle République, page d’Argenton-sur-Creuse, que l’on aura appris la nouvelle : Gallus avait été repris lors des enchères par un entrepreneur de cette petite cité de l’Indre déjà à la tête d'un atelier de sous-traitance mécanique d’une dizaine de salariés, la CIMAC. Pour celui-ci, le rachat de Gallus a été le fait du hasard, et de noter : « J’avais lu l’annonce concernant la vente de certains matériels dont j’avais besoin, notamment des tours. Je me suis donc présenté et je suis en fait reparti avec plus que je ne pensais, en particulier des plans, une forme de savoir faire, et la clientèle ».

« Mauvaise réputation » de l’unité châtelleraudaise mais possibilités commerciales évidentes, le P-DG de la CIMAC, M. Quillon, rebaptise aussitôt l’entreprise en Trident et prend contact avec les utilisateurs de matériels Gallus pour les informer : « Il ne s’agit absolument pas pour nous, actuellement, de relancer la fabrication, dit-il, mais nous assurerons le service après-vente ». Un local a été trouvé dans une petite localité, Saint-Marcel, où s’installera Trident qui sera ensuite rejoint par la CIMAC. A partir de là, tout demeure possible, sachant que Gallus possédait outre des talents de fabrication, un réseau important de clients, et un quasi monopole de réalisation en France. Mais il est également clair qu’avec ce rachat et cette implantation, on peut voir là, pour Gallus Châtellerault, un enterrement de première classe.

Claude Aumon

 

 

le 22/09/2025 à 11:45

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

emploi, licenciement, vente, reprise

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