« Retour

1687606/01/1998CHATELLERAULT

LE CEFORD DE NAINTRÉ EN GRÈVE

En l’absence d’habilitation et de convention, le centre de formation demande des garanties aux pouvoirs publics

Nouvel avatar au CEFORD de Naintré : l’absence de reconduction de la convention qui lie cet organisme à l’État et au département qui en sont également les financeurs.

Créé il y a neuf ans, cet organisme dépendant de l’association d’aide à l’enfance ADSEA, n'avait jamais reçu l’aval de la commission consultative départementale (CROSS). Celle-ci a depuis, à une large majorité, émis un avis favorable à la continuation des activités du CEFORD qui accueille régulièrement quarante-quatre jeunes placés dans cet établissement, principalement par la justice.

Le CEFORD, n’ayant jamais reçu d’habilitation définitive, fonctionnait jusqu’à présent avec une convention reconduite d’année en année. Cependant, des dissensions sont apparues avec le conseil général et, pour l’heure, la reconduction des textes en vigueur n’a pas eu lieu.

Les personnels d’encadrement, soit treize personnes, ont décidé d’une grève, estimant qu’il leur était impossible dans ces conditions d’accueillir les jeunes dépendant du ministère de la Justice. Le mouvement a pris naissance à la réouverture du centre, lundi matin, et il se poursuivra au moins jusqu’à ce soir. En effet, une réunion aura lieu à la préfecture, cet après-midi même, en présence de la DDASS représentant l’État, des conseillers généraux, et de la Protection judiciaire de la jeunesse.

Pour un cahier des charges

S’il n’y a pas eu de convention signée jusqu’à présent, un projet a cependant été soumis à l’ADSEAA. Les salariés notent à cet égard que « le protocole de financement n’est pas détaillé, qu’on n’y parle pas du nombre de salariés affectés au centre, et que n’est pas prévu un plan d’investissement, ce qui à moyen terme, ne permettrait pas le renouvellement des matériels et pourrait conduire à l’étouffement de la structure ».

Il faudra attendre mercredi pour connaître la position des organismes de tutelle. Et savoir notamment si toute la question ne repose pas sur le désir du conseil général, de départementaliser une structure qu’il contribue à faire fonctionner, sans y avoir vraiment droit à la parole.

C. AUMON.

Photo : « Pas question de recevoir quarante-quatre jeunes placés par la justice sans avoir l’aval de la préfecture »

 

 

le 22/09/2025 à 14:29

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

association, pouvoirs publics, budget

« Retour

Espace Militants v0.3 - UD CGT 86 - http://cgt-ud86.org

Site UD 86 - Espace militants - Espace formation