CGT

Se connecter

Les chômeurs réclamaient à l’Assedic de Poitiers : ils sont reçus aux allocations familiales

L’autre partie de la manifestation des privés d’emploi hier avait lieu normalement devant les bâtiments de l’Assedic Poitou-Charentes dans l’après-midi. Comme devant le Futuroscope, là aussi une centaine de chômeurs s’étaient regroupés pour faire entendre leur voix à l’invitation d’AC ! 86, de la FSU, SUD, du SNI et en convergence avec la CGT.

« Ça fait deux ans que je mange des pâtes tous les jours ». « On ne sera pas empoisonnés par la vache folle car on ne mange jamais de viande rouge... ». Les témoignages se succèdent. Pas reluisants. Reflets d’une vie quotidienne qui n’a aucun attrait.

De l’autre côté de la grille qu’on a fermée pour empêcher les manifestants de rentrer dans la cour, un alignement de policiers pour parer à tout débordement et le directeur de l’antenne Assedic de Poitiers (¹). Il est venu au-devant des chômeurs pour parler mais il rate son entrée et la barrière est de trop entre les deux. Mieux aurait valu recevoir une délégation pour discuter et désamorcer ainsi la tension. « Nous ne refusons pas de recevoir la délégation mais pas à l’intérieur des bâtiments car telles sont les choses ! ».

Les chômeurs se dirigent alors vers la Caisse d’allocations familiales toute proche. Le directeur, Jean-Paul Fauveau, arrive rapidement. Coup de téléphone au directeur de l’Assedic qui accepte ce terrain extérieur pour la discussion qui va s’ensuivre sur une heure. Pour AC ! 86, Bertrand Geai souligne une fois encore « les enjeux qui engagent l’avenir de notre société et dont les chômeurs sont bien conscients ».

A la sortie, on explique qu’à l’échelon local, il n’y a guère de possibilités mais les responsables des manifestants reconnaissent la « grande ouverture d’esprit » des interlocuteurs, même si ceux-là n’ont pas de mandat. On réaffirme pourtant qu’à l’échelon départemental, les attributions d’aides d’urgences doivent être revues même si le créneau est extrêmement limité. Au moins, la discussion a t-elle eu lieu et évité de tomber dans des attitudes maladroites qui pouvaient être interprétées comme du mépris.

L B

(¹) La direction régionale Poitou-Charentes est à La Rochelle.

Photo : Discussion difficile devant l’ASSEDIC de Poitiers avant l’entrevue aux Allocations familiales