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Les chômeurs poursuivent leurs actions. Ils étaient mardi devant la préfecture et la Direction régionale du travail et à l’Union patronale de la Vienne. Ils appellent à un rassemblement samedi 17 janvier à Poitiers.

Les chômeurs ne veulent pas désarmer. Pas question de tomber dans l’oubli. Il s’agit donc pour les différents comités de maintenir la pression. C'est ce qu’ils ont fait mardi matin à une centaine - mais essentiellement des salariés à l’appel de la CGT - devant la préfecture de région à Poitiers.

Le moment n’était pas choisi au hasard puisque c’est à cet instant que se déroulaient les travaux de la commission de coordination qui a déjà examiné plus d’une centaine de dossiers urgents.

Mettre à l’épreuve le CNPF

Pour Francis Martin de la CGT, « le CNPF est à mettre à l’épreuve dans chaque cas de figure, il faut le faire céder ». D’où le mouvement dans le courant de l’après-midi à l’Union patronale de la Vienne à Saint-Georges-lès-Baillargeaux, afin d’obtenir une entrevue du secrétaire général, Serge Tymowski.

Ce dernier devait sortir des bâtiments de l’UPV à la rencontre des manifestants et effectivement, une entrevue d’une heure et demie avait lieu dans la foulée. Sans résultat on s’en doute, les positions des uns et des autres étant radicalement opposées.

Le même après-midi, ce sont les manifestants d’AC ! 86 qui eux, se rendaient à la direction régionale du travail, rue de la Cathédrale à Poitiers, afin de s’installer dans le hall. Ils refusaient d'en partir dans un premier temps et ne levaient le camp sans difficulté qu’à la demande de la police venue sur les lieux.

La CGT et AC ! 86 appellent à un rassemblement samedi 17 janvier, à 10 heures, à la Maison du peuple, rue Arsène-Orillard à Poitiers.

Cent ans après Zola

« Sous l’empire de la férocité destructrice des marchés financiers, le capitalisme a divorcé d’avec la société » constate Bertrand Royer, maire adjoint, animateur de la Convention pour une alternative progressiste. « Victimes de l’exclusion et de la précarité, ce sont les chômeurs qui, aujourd’hui, défendent les valeurs fondatrices de la République bafouées depuis des décennies. Cent ans après Zola, il faut entendre le salutaire « J'accuse » des privés d’emplois. Non seulement leur mouvement est légitime, mais il est porteur d’une profonde exigence de solidarité et d’humanité. Il est une chance pour notre société, au bord du gouffre, d’en finir avec la barbarie qui la ronge... ».

4,3 MF d’aide

Hier, la préfecture a annoncé qu’un crédit d’État de 4,3 MF a été accordé à la Vienne afin d’apporter une réponse rapide aux personnes en pleine détresse.

Photo : Les chômeurs poursuivent leurs actions pour faire aboutir leurs revendications