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0168226/04/1931POITIERS

PREMIER MAI — L'AVENIR NE PARAITRA PAS VENDREDI

Comme l’an dernier nos avons cru devoir donner congé à notre personnel à l’occasion du premier mai, la journée que, traditionnellement, les travailleurs considèrent comme leur fête.

Est-il besoin de rappeler dans quel esprit de collaboration courtoise et fraternelle nous avons fait ce geste ? En nous associant de bon cœur à cette manifestation pacifique et printanière, nous entendons resserrer les liens d’amitié unissant tous ceux, patrons et salariés, qui sont intéressés dans la marche de notre maison. Nous avons voulu, en donnant satisfaction à ce vœu de nos collaborateurs, les remercier du concours qu’ils nous apportent, chaque jour de l’année, avec dévouement.

Nos lecteurs auront donc la petite gêne de ne pas recevoir leur « Avenir » vendredi soir à Poitiers, samedi matin hors ville.

L’essai que nous avons fait l’an dernier a été pleinement accepté par eux, dans le même état d’esprit que nous. Nous les en remercions.

Ce jour de congé payé que nous avons, après tant d’autres dans le commerce et l’industrie de tout le pays, accordé à notre personnel est un symbole : celui de l’entente entre Capital et Travail, sans laquelle il ne saurait y avoir ni progrès social ni paix intérieure. Tout le monde l’a compris et nous nous en réjouissons.

 

 

le 13/06/2020 à 11:15

Source : L'Avenir de la Vienne

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