1690523/01/1998POITIERS
Chez Schlumberger, les syndicats veulent savoir ce que sera le plan social sur la fermeture du site de Poitiers et insistent sur la réduction du temps de travail
Chez Schlumberger, les syndicats CFDT, CGT et FO remontent au créneau pour ce qui est de la fermeture programmée de l'unité de Poitiers qui comprend 501 postes de travail. Bien qu’il n’y ait rien de vraiment nouveau par rapport à ce que nous avons déjà pu écrire sur le sujet.
Si on rappelle que, sur ce nombre, 241 reclassements doivent être effectués sur le site de Chasseneuil, on fait aussi ressortir qu’on ne sait toujours pas exactement ce qui se passera pour les 260 postes restant.
Jeudi, les trois syndicats ont manifesté leur inquiétude face à ce plan qui prévoirait des départs en FNE (fonds national pour l’emploi) pour 92 personnes tant à Poitiers qu’à Chasseneuil, des préretraites progressives pour 31 autres et de multiples mini pistes portant le total des solutions à 140 personnes. « II reste donc 120 cas à traiter et à ce jour, estiment les syndicats, ce sont des licenciements purs et simples ».
D’où le recours à la réduction du temps de travail selon un plan proposé par les partenaires sociaux alors que la direction avance elle, le sien tout en soulignant que son objectif est d’arriver également à zéro licenciement. Divergences entre les deux, on l’aura deviné, car si celui de la direction présente un projet qui vise à l’abaissement du temps de travail de 10 %, celui des syndicats pousse lui, jusqu’à 15 %. Il en résulterait des différences notables, selon les syndicats qui expliquent qu’avec le plan de la direction (qui exclut la centaine d’ingénieurs et cadres de la division), ce ne sont que 27 emplois qui seraient sauvés. Mais à la direction de Chasseneuil, on expose qu’« au-delà de 10 %, ça ne nous paraît pas raisonnable ».
La solution syndicale quant à elle, appliquée à l’effectif total de la nouvelle unité de Chasseneuil (soit 458 salariés compte-tenu de l’apport des 241 de Poitiers) libérerait l’équivalent de 69 postes à temps plein. Mais les syndicats CFDT, CGT et FO qui sont pour cette solution (la CGC se serait déjà prononcée pour la solution de la direction) avancent aussi que le plan social ne pourra être accepté par la direction du travail que si la réduction du temps de travail, donc la création d’emplois est significative.
Dans le même temps, jeudi matin, la direction exposait d’ailleurs une partie des dispositifs qui relèvent des négociations à l’échelon national pour ce qui est de la réduction du temps de travail. « Une des solutions vers lesquelles on s’achemine serait de favoriser les mi-temps plutôt que le 60-70 % pour satisfaire plus de monde... ».
Quant au calendrier du plan social, la fin officielle de la procédure est maintenant fixée à fin janvier et sa mise en œuvre se ferait dans la foulée. A la fin de l’année, il ne resterait donc à Poitiers qu’une soixantaine de personnes en attendant l’abandon du site vraisemblablement début 1999.
Photo : Trois syndicats, CFDT, CGT et FO, unis pour aller plus loin dans la réduction du temps de travail
le 22/09/2025 à 18:02
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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