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Le conseil d’administration a voté vendredi le gel de vingt à vingt-cinq postes. Les syndicats restent mobilisés.

Le froid piquant ne rebute pas la centaine de personnels du centre hospitalier Henri-Laborit et les chômeurs venus les soutenir.

Vendredi à 9 heures, ils attendent, sautant d’un pied sur l’autre, les membres du conseil d’administration qui vont décider du gel de vingt à vingt-cinq emplois. Vingt minutes plus tard, quand le directeur, Alain Haas, et le président du conseil d’administration, Jean-Yves Chamard, arrivent, les syndicalistes CGT et CFDT les interpellent en douceur.

Le projet d’établissement, approuvé par la tutelle en janvier 1997, ne parle pas de gel de postes. Un certain nombre de personnels ont été envoyés hors de l’hôpital, vers des maisons de retraite. « Cela a été globalement accepté. En contrepartie, on devait rester à effectif constant ». Qu’est devenue cette promesse quand le Poitou-Charentes est reconnu sous-doté par le ministère de la Santé, que les priorités de santé publique reconnaissent à la psychiatrie le rôle d’évaluation de la toxicomanie chez les jeunes, du suicide, de la dépression etc.

Les syndicats rappellent qu’en approuvant le projet d’établissement, le préfet a néanmoins souligné l’absence d’objectifs dans sa politique sociale, dans sa formation. Il a souligné l’augmentation de personnel prévue d’ici l’an 2000 et finalement demandé de réviser le projet. « Nous avons le sentiment d’avoir été floués » disent les personnels. « Il n’y a que deux choix possibles : fermer Châlons et que faire des malades, ou accélérer les travaux » répond J-Y Chamard.

Les syndicats proposent une troisième voie : « Ne pas engager les 90 MF de travaux tout de suite ce qui éviterait le gel des postes. Car le gel on connait, mais le dégel c’est plus rare ». Le conseil d’administration a voté le gel des postes. Six voix se sont élevées contre : celles des deux représentants de la CGT, du représentant de FO, de la CSSI, de la représentante des psychiatres libéraux et du conseiller général Pierre Cartraud. Les syndicats restent mobilisés.

Odile MONIOT.

Photo : Discussion avec MM. Haas et Chamard avant la réunion