1691828/01/1998POITIERS
Dans le cadre de la journée nationale d'action, les cheminots de Poitiers en grève se sont réunis à la gare avant de rejoindre le collectif des chômeurs, place d’Armes
Au moment où le parlement allait entamer la discussion sur la réduction du temps de travail hebdomadaire à 35 heures, les cheminots CGT manifestaient leur soutien à cette proposition à la gare de Poitiers dans le cadre de la journée nationale d’action : « Le comité central d’entreprise a eu connaissance du budget 1998, et il est prévu la suppression de 1.500 emplois, explique Claude Lestremau, responsable CGT maîtrise et cadres. En fait, on veut détourner l’idée en augmentant la productivité et en compensant par des repos supplémentaires ce qui n’aboutirait pas à des embauches ».
Mais ce n’est pas la seule inquiétude des gens du rail : « Nous nous opposons à la nouvelle structure RFF (NDLR : réseau ferré français - qui est devenue propriétaire de l’infrastructure, c’est-à-dire les rails contre la prise en compte de 135 milliards de la dette). Cela va mettre à mal l’unicité de l'entreprise et à terme va supprimer le monopole de la SNCF.
Serge Garnaud, responsable départemental des cheminots CGT renchérit : « Avec l’ouverture à l’Europe il se passe la même chose que pour l’espace aérien. Demain on pourra avoir un Bruxelles-Madrid d’une compagnie privée belge ou espagnole qui roulera sur les rails qui n’appartiennent plus à la SNCF. Les salariés ne seront bien entendu plus des cheminots comme nous et au bout du compte c’est notre statut qui est remis en cause.
Après le rassemblement à la gare, les cheminots ont rejoint les agents EDF, de la DDE et le collectif des chômeurs, sur la place d’Armes.
Le trafic ferroviaire était effectivement perturbé, hier, avec un train sur trois sur les grandes lignes TGV et un peu moins sur les lignes régionales.
Photo : Les cheminots CGT réunis à la gare de Poitiers
le 27/09/2025 à 11:14
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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