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Le conflit qui mobilise 95 % du personnel de production de l’usine AEF, à Chasseneuil, pourrait connaître une issue négociée dans les jours prochains. Du moins le juge des référés a-t-il laissé hier à la direction et aux grévistes un délai pour y parvenir.

Sept grévistes étaient assignés par l’avocat de l’entreprise, M^e Lemaire, devant le tribunal pour entrave à la liberté de circulation des personnes et des biens, au piquet de grève installé à l’entrée de l’enceinte de l’usine. Leur avocat, M^e Simone Brunet, a répliqué en présentant une demande reconventionnelle dénonçant l’attitude de la direction face à son obligation légale de négociation annuelle des salaires, et pour son projet de licenciement de cinq personnes du service comptable. Procédures pour lesquelles les salariés lui reprochent également de ne pas avoir respecté ses obligations.

Un dialogue engagé jeudi matin sous l'égide de l’inspection du travail semblent toutefois avoir ouvert des perspectives de solution négociée. Par ailleurs, un camion qui s’est présenté hier matin aux portes de l’usine AEF a pu franchir le piquet de grève. Autant de signes d’un possible apaisement des tensions. Syndicats et direction ont donc convenu de revenir mardi après-midi devant le juge des référés et d’utiliser les quatre jours dont ils disposent d’ici là pour chercher une issue au conflit.