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« La loi Aubry qui arrive à discussion au Parlement devra tenir compte tout d’abord des bons résultats de la loi de Robien ainsi que du climat nouveau qu’elle a permis de créer dans les entreprises qui ont accepté de jouer le jeu de la négociation et de l’innovation », souligne France Joubert, secrétaire régional de la CFDT.

« Les résultats de la loi de Robien dans la région sont pour certains côtés exceptionnels. Si nous faisons le total des accords d’entreprises ayant débouché sur une convention et de ceux qui sont en attente d’une convention, ce sont soixante-huit accords qui auront été passés au 31 décembre 1997. Ils se décomposent de la manière suivante : cinquante-deux accords sur le volet offensif (création d’emplois) et seize sur le volet défensif (maintien de l’emploi).

« Le Poitou-Charentes, qui rassemble 2,3 % des salariés du secteur privé en France, comptabilisait 3,12 % des conventions. 3,46 % des effectifs salariés de la région sont concernés.

« C’est exceptionnel, note F. Joubert, car contrairement aux idées reçues et entretenues sur les PME, on note que quarante-trois accords concernent des entreprises de moins de cinquante salariés. C'est le plus souvent dans les grandes entreprises que les accords maintiennent l’emploi. Dans les plus petites ils créent de l’emploi.

« Fin décembre 1997, le nombre d’emplois supplémentaires est de 477, le nombre d’emplois sauvegardés 351. Ainsi 828 salariés sont dans l’emploi grâce au partenariat qui s’est développé et à l’opiniâtreté de la CFDT. La loi Aubry doit confirmer et amplifier le mouvement... ».