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A Châtellerault, le mouvement continue. Avec une première satisfaction, la mise en place d’un Fonds d’Urgence Sociale

Du côté du comité local CGT d’action pour le droit au travail, de Châtellerault et Loudun, le mouvement se poursuit avec une action sur le terrain qui s’est déroulée mardi matin aux Fonderies du Poitou à Ingrandes. Il s’agissait de la mise en place d’un « bureau d’embauches » symbolique, qui a attiré une quarantaine de personnes et que le responsable syndical, Jean-Raymond Wadier, a présenté ainsi : « au moment où l’on vote la loi sur les 35 heures, il nous paraît complètement anormal que l’on continue, dans une entreprise comme celle-ci, de faire travailler les salariés 42 heures par semaine et de sur-employer les intérimaires ». A quoi un délégué des ouvriers ajoutait qu’un autre problème se pose localement, « pour une personne victime d’un accident du travail qui pourrait se trouver privée d’emploi, après plus de 15 ans passés dans l’usine ».

Enfin, évoquant leur impression « d’avoir été mal reçus par la direction qui les a installés à l’accueil et ne leur a pas proposé de salle pour le déjeuner » (fourni par l’unité de production culinaire de Châtellerault), les membres du Comité ont « regretté le mépris avec lequel semblent être traités les employés comme les demandeurs d’emploi sur le site » tandis que des représentants du personnel parlaient concernant une discussion en cours, de « la volonté de la direction d’imposer des dates fixes pour les congés payés qui seraient ainsi mis à disposition de l’entreprise, non plus des salariés ».

Avancée et exigences

Dans le même temps, le comité a évoqué une avancée, la mise en place depuis le 16 janvier d’un Fonds d’urgence sociale par la Préfecture sur le département. Sur 1.436 dossiers reçus, 450 ont été examinés, indique-t-on, et des aides, entre 1.000 et 4.000F, ont été accordées à 299 de ceux-ci. Le FUS est doté d’un financement d’État de 4.39 millions de francs et le conseil régional a créé un fonds de 10 millions pour les moins de 25 ans. Le comité CGT invite donc les privés d’emploi, précaires, jeunes chômeurs, à retirer des demandes d’aides auprès des permanences de la CGT. Les mardis et jeudis, de 14 h à 17 h, à l’UL CGT. Bourse du Travail, 11, rue du Cognet, à Châtellerault.

Enfin, vis-à-vis de l’Assedic, le comité maintient ses exigences, « prime de 5.000 F, création d’un fonds social départemental, traitement des dossiers d’aide d’urgence immédiatement, engagement financier significatif... » et, pour les appuyer, appelle à un grand « rassemblement pour l’action » lundi 16 février, à 10 h, devant l’antenne Assedic de Châtellerault

C Aumon

Photo : Un bureau d’embauche avait été mis en place aux Fonderies du Poitou d’Ingrandes