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Répondant à l’appel de la fédération des personnels des services publics et des services de santé, le groupement départemental FO a participé, mardi, à la journée nationale de sensibilisation et d’action. Deux temps forts sont à retenir : la démarche des délégués auprès de la préfecture le matin et l’assemblée générale des personnels de la Vienne l’après-midi au CHU, présidée par Alain Brousseau, secrétaire fédéral.

« Cette journée a été organisée autour de deux axes, explique Guy Charré, secrétaire départemental : le temps de travail, les conditions de travail et les revendications catégorielles sur les salaires ». Et de poursuivre : « Nous avons signé le protocole d’accord salarial de la fonction publique, mais ce n’est pas une fin en soi. Il faut désormais négocier le temps de travail pour arriver aux 35 heures, sans diminution de salaire et avec au bout des embauches.

Si les agents hospitaliers sont en moyenne, et officiellement à 37 h 30, en fait sur le terrain, les dépassements d’horaires sont réguliers, l’enveloppe budgétaire ne servant qu’à combler partiellement un retard accumulé depuis plusieurs années, et le manque d’effectifs se faisant de plus en plus criant. « On a recours à des emplois précaires, hors statuts, qui risquent de nous entraîner vers une privatisation à terme », ajoute Jean-Pierre Anton, secrétaire de la section du CHU.

« A la suite du plan Juppé, pour ce qui concerne les soins, les dépenses de la CPAM dans le milieu hospitalier est en baisse de 10 %, alors que dans le privé le même secteur augmente de 1,50 % » insiste Guy Charré. Les autres difficultés concernent les salaires : « L’accord Durafour de 1990 a laissé un bon nombre de catégories sur le côté de la route : les administratifs, les personnels techniques ouvriers, et une partie des soignants ». Le cahier revendicatif reprend tout cela, de même que le déroulement de carrière. Motion et courrier ont été adressés au ministre demandant l’ouverture de négociations.