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1698320/03/1998POITIERS

SCHLUMBERGER : RÉFÉRENDUM APRÈS LE RÉFÉRÉ

Les syndicats signataires de l’accord maison consultent l’ensemble du personnel des usines de Poitiers et Chasseneuil

Nouvelle phase dans le rapport de forces opposant les différentes parties entre lesquelles se joue l’avenir du personnel de l’usine Schlumberger-Industries de Poitiers qui fermera à la fin de cette année. Mercredi, la CGT et la CFDT de l’établissement de Chasseneuil assignaient en référé la direction de l’entreprise pour contrer la mise en place d’un accord maison. Aujourd’hui, ce sont les syndicats CFDT et FO de l’usine de Poitiers, CFE-CGC de Poitiers et Chasseneuil, signataires de cet accord, qui appellent l’ensemble du personnel des deux usines à un référendum sur son application.

« Il s’agit d’un appel à la prise de responsabilités de chacun des salariés, cet accord étant bloqué du fait que le comité d’entreprise de l’établissement de Chasseneuil a refusé de donner un avis. Or, s’il ne peut entrer rapidement en application c’est le “zéro licenciement sec obtenu qui ne pourra plus être garanti” », explique-t-on à Force ouvrière.

On le sait, la prochaine cessation de fabrication de compteurs électromécaniques amène Schlumberger-Industries à fermer son usine de Poitiers pour recentrer son activité « compteurs électroniques » sur le site de Chasseneuil. Sur les 500 employés de Poitiers (essentiellement des femmes), la direction prévoyait initialement d’en reprendre 240 dans une nouvelle unité construite à Chasseneuil, les autres étant licenciés.

L’accord global sur le plan social et de reclassement auquel sont parvenus les syndicats signataires et la direction, supprime tout licenciement sec grâce au faisceau des mesures suivantes : annualisation et réduction du temps de travail, permettant de générer jusqu’à 60 reclassements sur Chasseneuil ; mesures d’âge (FNE, PRP, ARPE...), applicables sur les établissements de Poitiers et Chasseneuil ; temps partiel choisi ; reclassements internes ; reclassements externes sur le bassin d’emploi local ; projets personnels.

Pour Force ouvrière c’est l’aboutissement positif de dix-huit mois de négociations avec une mise en œuvre progressive, d’avril à octobre, des différentes mesures retenues « dans le souci constant de préserver au mieux les intérêts des salariés ».

Mais FO n’est implantée qu’à l’usine de Poitiers et les réticences se situent plutôt à Chasseneuil (226 salariés actuellement) où l’application de cet accord remet en cause certains acquis spécifiques. C’est le prix, semble-t-il, du “zéro licenciement” mais aussi le motif de divergences entre les organisations syndicales des deux sites.

Le référendum organisé par les syndicats signataires de l’accord n’a aucune valeur légale mais il s’agit avant tout pour eux, de sensibiliser la base dans l’attente du jugement du 25 mars, suite au référé de mercredi, puis de l’avis du comité d’entreprise de Chasseneuil, l’un et l’autre bloquant pour le moment le processus mis au point.

 

 

le 29/09/2025 à 17:28

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

compteurs, restructuration, référendum, justice, unité

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