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Le cinquante-cinquième congrès départemental de la CGT, qui se tiendra à Poitiers, les 29 et 30 avril prochains, marquera la relance de l’action des chômeurs dans la Vienne, deux mois après l’occupation des ASSEDIC un peu partout en France. Du moins c’est ce qu’espèrent les membres des comités locaux de salariés privés d’emploi, de Poitiers et Châtellerault qui tenaient hier, une conférence de presse.

Une délégation de chômeurs participera au congrès avant de rejoindre les caravanes d’un tour de France des sans-emploi dont le point d’orgue sera le rassemblement à Paris. Histoire de démontrer que « le syndicat des chômeurs existe, et qu’il fait partie de la CGT », estime Jean-Raymond Wadier, responsable du comité de Châtellerault. Une façon aussi de revendiquer le droit de tous au travail. « Chômeur, ce n’est pas un métier », martèle Francis Martin, le secrétaire départemental.

La CGT 86 va donc intensifier ses « bureaux d’embauche », cette opération qui consiste à forcer les patrons de grandes entreprises à engager de nouveaux salariés. Elle en a déjà mené récemment à la mairie de Châtellerault, à la SAFT, à Hollywood chewing gum ou aux Fonderies du Poitou. Dans quelques cas, avec embauche à la clé. Les employés communaux de Poitiers pourraient constituer la prochaine cible.

En attendant, si les statistiques du chômage sont à la (légère) baisse, « nous ne nous en satisfaisons pas », indique-t-on à la CGT, tellement « la précarité s’aggrave et les acquis sont insuffisants ». Du milliard de francs obtenu du Premier ministre par le mouvement des chômeurs, les 4,4 millions attribués à la Vienne, ont déjà été distribués, déplore la CGT. Cette même CGT qui réclame la gratuité du bilan et des soins pour les chômeurs dans les centres de la Caisse primaire d’assurance maladie.

E C