1700924/04/1998POITIERS
Dans une lettre ouverte, les administrateurs CGT du CHU de Poitiers ont décidé d’interpeller les principales autorités du département (maire de Poitiers, préfet, DRASS, président du conseil général, président du conseil régional...) sur les difficultés rencontrées au CHU « pour remplir les fonctions et missions d’accueil et de soins pour les malades ».
« Ces difficultés, écrit la CGT, ont un retentissement néfaste sur la qualité des soins, sur l’image de l’hôpital public, mais également sur les conditions de vie et de travail des personnels.
Quelles dispositions entendez-vous prendre pour :
- Éviter que des malades soient hospitalisés dans des salles d’attente, des couloirs, des bureaux ?
- Pour que les malades ne soient plus hébergés dans des services ne relevant pas de leur pathologie (presqu’un sur deux actuellement) ?
- Pour que les malades qui sont hébergés dans des conditions aussi précaires ne paient pas le forfait hospitalier ?
- Pour lutter efficacement contre les infections nosocomiales avec un tel « panachage » de malades dans les services ?
Nous souhaitons également votre réponse aux questions suivantes :
- Sachant que ces “hébergements” sont imposés aux personnels (y compris dans des lieux non adaptés), qui portera la responsabilité, en cas d’incidents plus ou moins graves, en cas de plaintes des familles ?
- Doit-on continuer longtemps à maintenir le gel de près de cent postes alors que les personnels sont harassés par la charge de travail ?
- Comment aujourd’hui le CHU pourrait-il faire face à un plan rouge, voire un plan ORSEC, les lits prévus à cet effet étant déjà utilisés ?
De plus, nous vous invitons à visiter le “service H9C” qui comprend quatorze lits dont neuf en box, sans porte, sans lavabo, sans sonnette avec un seul interrupteur de lumière à l’entrée du service. Vous pourrez alors constater la précarité des conditions d’accueil.
Nous pensons que les insuffisances budgétaires (insuffisances de crédits de personnel), les suppressions de lits, les transformations de services d’hospitalisation complète en hospitalisation de semaine, en un mot, la poursuite du plan Juppé, sont les causes de ces énormes et dangereuses difficultés. Nous demandons des moyens suffisants en effectifs pour la réouverture de lits hospitalisation.
Nous pensons qu’il n’est plus possible que vous puissiez continuer à ne pas prendre réellement en compte les problèmes de santé publique en Poitou-Charentes et la situation du CHU en particulier.
Nous demandons que ces questions soient traitées lors du prochain conseil d’administration et souhaitons que des réponses concrètes soient apportées ».
le 05/10/2025 à 18:33
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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