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1701024/04/1998POITIERS

LA CGT PRÉPARE SON 55e CONGRÈS

L'UD-CGT de la Vienne tiendra congrès les 29 et 30 avril à Poitiers. Le dernier pour Francis Martin, secrétaire général depuis 20 ans.

Avec quelques mois de retard pour cause d’élections prud’homales notamment, l’Union départementale CGT de la Vienne tiendra son 55e congrès mercredi 29 et jeudi 30 avril dans les salons de Blossac à Poitiers. « Le congrès, prévu tous les trois ans, est toujours un moment très attendu des militants, mais également de l’ensemble des salariés du département », note le secrétaire général Francis Martin, en annonçant son départ. « J’ai demandé de ne plus être le secrétaire général, après 20 ans à ce poste et 30 ans dans les instances de la CGT ». Une nouvelle direction sera élue, avec un nouveau secrétaire général.

Ce 55e congrès, Francis Martin et la direction actuelle de la CGT l’ont préparé de façon active autour des luttes et des acquis, des récentes élections prud’homales et de l’action des salariés privés d’emploi. Les quelque 4.700 syndiqués CGT de la Vienne ont même été interrogés au début de l’année, afin de prendre le pouls de la base. Une chose est sûre, « ce congrès s’inscrit d’ores et déjà dans les luttes ».

Une semaine d’action aura précédé ce grand rendez-vous syndical et bien d’autres manifestations, à commencer par le 1er mai, le prolongeront. « A l’évidence, insiste Francis Martin, les patrons n’aiment pas que l’on vienne troubler leur petite tranquillité. On a le droit d’être mécontent, mais il faut quelques initiatives récentes qui ont « bousculé le confort quotidien des patrons » : Civaux, contre le licenciement du responsable CGT des métaux ; Marelli, avec le travail de nuit des femmes ; la STP (bus poitevins), sur la remise en cause d’acquis sociaux...

« Qui supprime des emplois et aggrave le chômage ? Qui bloque les salaires et augmente les actionnaires ? Qui investit à l’étranger et ferme des entreprises en France, à Poitiers notamment (NDLR : Schlumberger) ? Qui est responsable de l’extension de la misère, de l’exclusion, de l’intolérance ? Qui casse l’ensemble de notre système de protection sociale pour le mettre dans les mains des assurances privées ? Qui remet en cause les droits acquis individuels et collectifs ? ». A ces différentes interrogations, Francis Martin répond : « Le patronat ne peut s’en tirer sans subir les conséquences de politique de régression sociale ».

Au passage, il s’en prend à la directrice de la maison d’accueil pour personnes âgées dépendantes, Mapad de la Gibauderie, « qui a décidé de licencier 9 salariés adhérents à la CGT, pour le seul motif qu’ils sont à la CGT ».

« Trop, c’est trop ! s’insurge Francis Martin. Nous sommes arrivés à un niveau où l’insupportable touche de plus en plus de monde ».

Conclusion du secrétaire général de la CGT : « La question aujourd’hui est de savoir qui pèse le plus fort : le mouvement social ou le capital ? ». La CGT entend bien faire pencher la balance du côté du mouvement social.

 

 

le 06/10/2025 à 13:27

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

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