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« A long terme nous voulons reconstruire le syndicalisme, explique Gérard Ameteau. Nous réunissons les syndicats autonomes et nous voulons toucher ceux qui, depuis la scission de la CGT et de FO, ne se reconnaissent plus dans ce mouvement ». Pour les autonomes de la Vienne qui viennent de se lancer dans la bataille, la démarche est récente : « Le premier palier est de rassembler tous ces gens qui ne s’identifient plus dans les confédérations existantes, le deuxième sera notre congrès national d’Issy-les-Moulineaux, du 26 au 29 mai, où on mettra sur pied les statuts de notre organisation interprofessionnelle ».

Pour les responsables de l’UNSA, le faible taux de syndicalisation est dû à la crise économique, à la politisation des confédérations existantes et à la division syndicale. « Nous lançons un mouvement sur de nouvelles bases avec, comme valeurs, la laïcité, l’humanisme et l’indépendance vis-à-vis des partis politiques. Nous voulons faire le syndicalisme du possible et non pas du tout ou rien. Nous sommes Européens, favorable à l’Euro, progressistes, et nous privilégions l’action et la négociation, parce que cela va de pair.

Avec 5.000 adhérents dans la région, l’UNSA voit l’avenir avec optimisme : « Nous constatons que de plus en plus de syndicats du privé nous rejoignent, ce qui nous permet d’envisager la création d’une véritable confédération interprofessionnelle. Mais nous ne voulons pas un organisme centralisateur, mais au contraire des structures très décentralisées, au plus proche des gens.

Un congrès régional se tiendra d'ailleurs le 7 mai pour préparer le rendez-vous national et les premiers résultats enregistrés par les syndicats adhérents à l’UNSA, que ce soit la FEN, la police ou les transports, encouragent les responsables à la persévérance : « Notre propos est de rassembler et il correspond à une attente des salariés ».

Photo : Gérard Ameteau, Jean-Luc Gregory, et Bernard Ramat (de gauche à droite), ont présenté les perspectives de ce nouveau mouvement syndical