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La CGT a appelé les travailleurs à se mobiliser pour que la loi sur les trente-cinq heures soit la plus positive possible

Depuis cent quinze ans, le 1^er mai a toujours été un moment de luttes, de manifestations et de revendications. L’Union locale CGT de Chauvigny n’a pas failli à la coutume en se rassemblant autour de son secrétaire Francis Guionnet. Ce fut l’occasion, trente ans après le mois de mai historique de 1968, d’exposer les principales revendications de 1998 : les trente-cinq heures, les salaires, la solidarité.

« La loi est un texte, mais les trente-cinq heures seront ce que les salariés feront pour s’engager pour que la loi soit la plus positive ». Pour avoir plus de temps pour vivre, pour créer des emplois, la CGT adhère aux trente-cinq heures, même si « le patronat ne chausse pas du 35 » et qu’il va falloir s’imposer.

Parlant de la perte de pouvoir d’achat que subissent les salariés depuis quinze ans, les responsables indiquent qu’il faut augmenter le SMIC. Il doit passer à 8.500 F brut par mois, dès le mois de juillet, et il faut intégrer les primes au salaire pour une meilleure retraite. La solidarité, enfin, passe par un syndicalisme fort. Or seuls 8 % des salariés sont syndiqués : « Ce qui ne permet pas de mener la lutte à la hauteur des enjeux ». Le syndicat veut étendre cette solidarité aux sans emploi, aux sans logement, aux sans pouvoir d’accès à la santé, aux six millions d’exclus.

La célébration du 1^er mai fut aussi l’occasion de parler du 150^e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Mais que dire des conditions de travail inhumaines qui subsistent, du travail de nuit imposé aux femmes chez Marelli à Châtellerault, de l’exclusion de l’emploi. Ne sont-ils pas une forme d’esclavage, s’interroge la CGT qui soutiendra la Marche mondiale contre le travail des enfants qui fera halte, à Poitiers, le 20 mai. Le syndicat s’attachera aussi à combattre les sentiments racistes et xénophobes exprimés par certains au quotidien. « Le racisme est un facteur d’affaiblissement du syndicalisme contre lequel il faut réagir ».

Photo : La CGT bien présente dans la lutte