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Le mouvement de grève des salariés d’Optic 2000 à Jaunay-Clan dure depuis une semaine. Premier résultat, le plan social réclamé est tombé hier matin. Les négociations peuvent donc commencer.

Depuis le mercredi 7 mai, à 14 heures, le personnel du Groupement d’achat des opticiens lunettiers (GADOL), Optic 2000 à Jaunay-Clan est à 80 % de son effectif en grève pour protester contre son avenir. Cette société fonctionne sur deux sites, un à Paris, l’autre à Jaunay-Clan. Elle est même implantée sur cette commune poitevine depuis plus de trente ans. Mais voilà, suite à une décision d’entreprise, cette société est amenée à centraliser ses activités en région parisienne, à Malakoff. Une cinquantaine d’employés à Jaunay-Clan sont donc touchés par cette décision qui n’est pas un plan de suppression d’emplois, juste un déplacement, mais « il est clair que tous ne pourront pas suivre ».

Cela était bien connu des salariés, depuis un an, depuis le jour où le bruit a couru que les locaux étaient à vendre. La date de déménagement est même fixée au 15 août 1998. Si tout cela était connu, aucun plan social n’avait été décidé par le conseil d’administration. « Rien, aucune information ne nous est parvenue sur le déplacement des effectifs. C’est pourquoi la grève a été décidée. Ce mouvement a fait avancer les choses, car un plan social est enfin présenté ».

En effet, il est tombé hier matin avec ses différentes mesures qui ont tout de suite ouvert à des négociations, entre le secrétaire général du conseil d’administration, M. Yves Guénin, le comité d’entreprise de Jaunay-Clan, et Mme Danielle Bourges, le directeur administratif et financier, responsable de l'établissement de Jaunay-Clan.

Dehors, comme depuis le premier jour, les salariés se relaient afin d’assurer en présence sur le site, de 8 heures à 19 heures, tandis qu’à l'intérieur des salariés du site parisien sont venus pour les suppléer dans le travail. Quoi qu'il en soit, hier le mouvement était maintenu et toujours bien suivi.

Julien Mallet

Photo : Les salariés en grève assure une présence quotidienne depuis le début du mouvement