1703816/05/1998POITIERS
Retour au calme à l’entreprise de Jaunay-Clan, après après adoption du plan social considérablement édulcoré
La grève aura durée une semaine et demie à Optic 2000 à Jaunay-Clan. Une semaine et demie pendant laquelle les 80 % de grévistes n’ont pas faibli. Hier soir à 17 h, l’accord est tombé après de longues discussions entre le personnel gréviste, l’inspection du travail présente sur les lieux, la direction en la personne d’Yves Guénin, et le secrétaire de l’Union départementale de Force ouvrière, Alain Barreau. La présence de ce dernier était tout à fait inhabituelle : le personnel de l’entreprise n’a pas de représentation syndicale et c’est à la demande des grévistes que le syndicat FO s’est retrouvé partie prenante des négociations.
Mais revenons au mercredi 7 mai. C’est à cette date que la grève a débuté au Groupement d’achat des opticiens lunettiers (GADOL), Optic 2000. Cette société qui fonctionne sur deux sites - en région parisienne et à Jaunay-Clan - est implantée sur la seconde depuis trente ans. Suite à une décision d’entreprise, cette société a voulu centraliser ses activités à Malakoff, une cinquantaine d’emplois de Jaunay-Clan se trouvant dès lors touchés. D’où la réaction d’une très grande partie du personnel à l’annonce du plan social, la date de déménagement étant fixée au 15 août prochain.
C'est donc finalement hier soir à 17 heures, qu’un nouveau plan social a été avalisé par la direction, l’ensemble du personnel gréviste, l’inspection du travail et Force Ouvrière. Le plan désormais établi comporte deux volets. Au plan interne a été adopté un ensemble de mesures économiques, sociales et financières afin de favoriser au mieux le plus de mutations possibles vers Malakoff, avec entre autres, prise en charge de plusieurs indemnités, prime à la mobilité géographique...
Au plan externe, en plus des dispositions prévues par la loi (entre autres, mise en place d’une cellule de reclassement), sont prévues une incitation financière à retrouver un emploi dans la Vienne ou la région, et une autre à la mobilité géographique avec des aides diverses selon les cas. Enfin, et c’est peut-être une première à l’échelon national, le personnel a obtenu sur un laps de temps de 33 mois, l’assurance du maintien de son pouvoir d’achat (aux salaires actuels) par l’employeur.
le 06/10/2025 à 17:08
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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