1704222/05/1998POITIERS
La CGT a organisé mercredi un rassemblement devant les portes de France Télécom Poitiers, pour demander plus de justice sociale
« Trois cents milliards de francs de bénéfices réalisés par les sociétés françaises dont 15 pour France Télécom qui, en la matière, se révèle le champion de l’année écoulée ». Dans un tract diffusé mercredi matin, l’Union régionale CGT PTT Poitou-Charentes et les syndicats CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires de Poitou-Charentes, alignent des chiffres qui, aux yeux des militants, laissent apparaître des injustices criantes.
Le tract dénonce dans la région Poitou-Charentes la disparition de 462 emplois sur trois ans. Soit 17 % de l’effectif total ; l’annonce de nouvelles suppressions d’emplois pour 1998, ce qui, selon la CGT, confirme que France Télécom n’entend pas utiliser la loi Aubry sur la réduction du temps de travail pour combattre le chômage.
« Cette stratégie est inacceptable », conclut le syndicat, qui estime qu’une telle politique aboutit à l’augmentation de la précarité avec l’utilisation de CDD à temps partiel, à la dégradation du service public et à faire payer aux petits consommateurs de communications locales la baisse des tarifs accordés aux gros usagers.
C’est pour protester contre toutes ces dispositions qu’une trentaine de personnes s’est retrouvée mercredi devant les portes de France Télécom. La délégation avait demandé un entretien à la direction qui n’a pas pu la recevoir. En revanche, un rendez-vous a été accepté pour lundi avec le directeur des ressources humaines.
Les militants ont rappelé, au cours de cette manifestation, qu’ils défendraient l’idée du droit aux services publics comme le téléphone, l’eau et l’électricité. Pour le téléphone, plus de 200 abonnés, dont bon nombre de privés d’emplois ou de travailleurs précaires, se trouvent, chaque mois, en difficulté de paiement.
La CGT revendique une vraie politique de l’emploi ; que cessent les coupures pour factures impayées dues à la pauvreté ; que soient supprimées les pénalités de retard et la facturation sur les déplacements en cas de dérangement (347,42 F) ; que soit accordée la gratuité de l’abonnement et les frais d'installation pour les personnes en fin de droit et que soit attribué un forfait de 500 unités par bimestre aux demandeurs d’emploi.
Photo : Ils étaient une trentaine à manifester leur désapprobation
le 06/10/2025 à 17:40
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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