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Les employés de Tri Plus n’apprécient guère les propos tenus par ONYX. C’est directement auprès des usagers qu’ils vont chercher un soutien indispensable.

En état de choc, les salariés de Tri Plus n’acceptent pas les propos d’ONYX remettant en cause la gestion de la déchetterie (…). Déterminés à soutenir la structure associative, ils mettent en avant sa qualité et son savoir-faire et interpellent les usagers en leur proposant de signer une pétition.

« ONYX dit qu’une personne par site suffit, mais c’est impossible », s’insurge Djenebi Belal, responsable de la déchetterie du Haut-Bois à Saint-Éloi. « Ici, il y a 250 à 300 passages par jour, près de 400 le week-end ; il faut accueillir, informer, aider les usagers, sensibiliser au tri sélectif, garder le site propre et assurer la sécurité… Avec en moyenne un visiteur par minute, je ne vois pas comment un homme seul pourrait s’en tirer ! ».

Actuellement, Tri Plus recycle 73 % des déchets encombrants (la moyenne régionale est de 30 %). L’objectif du District est de réduire au maximum les remises en décharge, pour arriver à en recycler 90 %. « Il s’agit donc de démanteler au maximum pour améliorer le recyclage. Or déjà, à deux, on a du mal ».

Tout un cycle en péril

« Nous trions également les objets réutilisables pour les donner à des partenaires comme Envie 16 qui réhabilite l’électroménager, ou encore Label Occase à Poitiers », poursuit le responsable.

En matière d’insertion, les employés de Tri Plus ne cachent pas leur inquiétude. « Nous, nous avons sept ans d’expérience en la matière. Et la soi-disant entreprise d’insertion VIEN, elle vient d’où ? Ce qui est dégueulasse, c’est qu’ONYX, dépend d’une multinationale qui a les reins solides. S’ils ne tiennent pas leurs engagements, ils pourront aisément payer des pénalités pour non-respect du cahier des charges. Nous, on pense qu’il vaut mieux payer Tri Plus un peu plus cher que de payer ONYX pour remettre simplement les déchets en décharge ».

En attendant, l’association mène une campagne en profondeur en faisant signer une pétition aux utilisateurs. Et ces derniers ne rechignent pas à apporter leur soutien à une structure qu’ils apprécient. Selon le vieil adage, on sait ce qu’on perd, mais rarement ce que l’on gagne. Or ONYX doit encore faire ses preuves à Poitiers.

Richard Tallet

• La CFDT appelle à un rassemblement le lundi 25 mai à 17 h, devant la mairie pour soutenir les salariés de Tri Plus.

Photo : Les usagers appelés à soutenir l’association