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Crainte chez le personnel du grand magasin du centre-ville quant à la semaine de 35 heures. Grève jeudi dans le cadre d’un mouvement national.

La loi sur le passage aux 35 heures hebdomadaires inquiète le personnel des grands magasins de centre-ville comme Monoprix à Poitiers. Le patronat de ce type de magasins, regroupé à l’échelon national au sein de l’Union des commerçants des centres-villes, propose à cette occasion du passage aux 35 heures, la flexibilité, l’annualisation du temps de travail, la non rémunération des heures supplémentaires, une amplitude plus grande dans les horaires d’ouverture de ces magasins et un travail sur six jours consécutifs.

Jeudi toute la journée, pour protester contre ces mesures envisagées ainsi que sur la dénonciation des conventions collectives, un mouvement national a appelé à la grève. A Poitiers, à l’appel de Force Ouvrière, le personnel de Monoprix a donc très largement suivi le mot d’ordre alors qu’il y avait déjà eu un débrayage de 2 heures le 7 mai dernier.

Si à cette date, le magasin avait toutefois été fermé pendant la durée du débrayage, il était ouvert hier grâce à l’emploi de stagiaires par la direction.

Mais au-delà de ce mouvement de grève, c’est un peu toute la condition des employés - guère payés au-dessus du SMIC dans la plupart des cas et malgré l’ancienneté - de ces grands magasins-là que les grévistes voulaient dénoncer en l’expliquant devant Monoprix aux passants de la rue des Cordeliers.

Photo : Le personnel réuni jeudi en fin de matinée devant le magasin pour commenter son action aux passants