1706110/06/1998POITIERS
La fédération syndicale Force ouvrière de la police nationale tient sa commission exécutive à Poitiers, ville fondatrice
Entre deux congrès, la commission exécutive nationale de Force ouvrière police nationale a décidé de se réunir à Poitiers. Depuis hier et jusqu’à jeudi soir, aux salons de Blossac, soixante-quinze délégués réfléchissent sur les revendications et les positions à défendre. Christian Thuries, secrétaire fédéral, a ouvert la session de travail en déposant hier à midi une gerbe au monument aux Morts du commissariat de Poitiers, en compagnie du secrétaire départemental Régis Charuault, du commandant Jacquet et en présence de l’adjoint au maire Maurice Monange.
C’est à Poitiers, il y a cinquante ans, qu’un policier poitevin, Henri Rouet, a relancé l’action de FO. Ce « militant d’exception a permis que le syndicat se perpétue dans une période difficile, celle de la montée en puissance des autonomes suite à la scission avec la CGT ».
Défense du service public
Hier après-midi, les délégués, du commissaire au personnel administratif, ont commencé leur travail sur l’application des 35 heures, les conséquences de la réforme de l’État et la place des adjoints de sécurité. FO n’est pas d’accord avec la présence sur le terrain de ces jeunes adjoints qui ont seulement deux mois de formation, sont porteurs d’une arme et sont placés dans des quartiers sensibles. « On a la charge de les encadrer mais compte tenu du manque d’effectifs, on manque de temps », explique C. Thuries. Le manque d’effectif et le taux croissant des missions demandées à la police posent également problème.
Dans son rapport d’activités, le secrétaire fédéral a rappelé la perte de pouvoir d’achat due à la diminution des frais de police. La rencontre avec le ministre J-P Chevènement, vendredi dernier, n’a pas rasséréné C. Thuries sur l’avenir de la police. « On est placé devant un choix de société : soit une police militarisée avec l’arrivée des gendarmes et la fermeture de certains commissariats, soit une police d’essence civile ». C’est bien sûr cette dernière que défend FO, troisième syndicat représentatif dans la Vienne, quatrième au plan national.
FO dénonce « l’état de délabrement constant de la police nationale ». Elle craint l’adoption d’un projet de loi qui légaliserait les sociétés de gardiennage dans le cadre de la sécurité des personnes et des biens. Elle réaffirme enfin la défense du service public. « La police nationale est garante des valeurs républicaines, en plus de la sécurité des citoyens ».
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O M
le 12/10/2025 à 13:34
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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