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La section locale CFDT du CNPE de Civaux est en désaccord avec l’analyse de l'Union régionale interprofessionnelle CFDT. Pour la CFDT CNPE, la fuite du 12 mai, si elle révèle un défaut de conception, n’a rien eu de dramatique. Et les bruits qui ont couru sur des personnes contaminées seraient pure fantaisie...

Voici le point de vue de la CFDT CNPE de Civaux :

« Le 12 mai, sur la tranche 1 du CNPE de Civaux, vers 20 heures, une fuite sur la voie A du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt (RRA) a été décelée. Cette fuite fut stoppée vers 5 heures du matin et ce sont près de 300 mètres cubes d’eau qui se sont échappés par une fissure de 18 centimètres de long et sur 2.5 millimètres de largeur.

Cette eau a été récupérée dans les bacs de rétention au fond du bâtiment réacteur. En aucun cas il n’y eu de rejet de cette eau à l’extérieur.

Vers 3 heures du matin, la direction du CNPE choisit de rassembler les équipes d’intervention pour prévenir d’éventuelles complications.

L’incident s’est produit sur la voie A et le refroidissement du réacteur à l’arrêt a été assuré par la voie B du circuit de refroidissement. A aucun moment, l’environnement, les riverains, la sécurité du personnel et la sûreté des installations ne furent menacés, contrairement aux déclarations du responsable régional interprofessionnel de la CFDT.

La section CFDT du CNPE a veillé à ce que toutes les précautions soient mises en œuvre pour maintenir la sûreté des installations, le respect de l’environnement et la sécurité des intervenants.

A plusieurs reprises, nous avons demandé et obtenu la tenue du comité hygiène et sécurité et conditions de travail extraordinaire afin de s’assurer du respect des règles.

L’analyse de la Fédération chimie énergie CFDT sur cet incident, au regard des informations en sa possession, pense qu’il s’agit d’un défaut de conception du circuit de refroidissement du réacteur à l’arrêt qui toucherait toute la filière du palier n° 4, soit les sites de Chooz et de Civaux. Ce défaut de conception, aussi important soit-il, ne doit pas remettre en cause la filière nucléaire du palier n° 4, car à aucun moment l’exploitant a perdu la maîtrise des installations.

Concernant l’interprétation de l’Union régionale interprofessionnelle CFDT, nous organiserons une rencontre sur le site afin de lui montrer qu’à aucun moment il n’y a eu de risque pour l’environnement, la sécurité des personnes et la sûreté des installations.

La section locale CFDT du CNPE de Civaux, le Syndicat chimie énergie Poitou-Charentes, ainsi que la Fédération chimie énergie continueront à se battre pour le respect de la transparence dans l’exploitation des installations nucléaires et ne s’opposent pas au démarrage de la tranche 2 de Civaux ».