1706412/06/1998POITIERS
La commission exécutive fédérale réunie pendant deux jours à Poitiers s’est penchée sur les différents problèmes qui préoccupent actuellement la Police nationale. Du manque d’effectif tant pour les personnels actifs que pour les administratifs à la mise en place des adjoints de sécurité, toutes les questions ont été étudiées de près.
« L’État se désengage de plus en plus, comme dans toute la fonction publique », note Christian Thuries, le secrétaire fédéral. « On ne respecte même plus la loi qui avait prévu le recrutement de cinq mille personnes sur trois exercices budgétaires. Nous en sommes à 347. L’arrivée d’adjoints de sécurité ne compense pas le déficit, au contraire. Des personnels peu formés doivent être encadrés par des titulaires, ce qui alourdit les conditions de travail ».
Le syndicat dans son document final réclame les trente-cinq heures sans perte de salaire, la sixième semaine de congés payés, le tout compensé par un recrutement adapté. « On trompe le citoyen », ajoute le secrétaire général, « parce que dans les conditions actuelles on ne peut plus assurer la sécurité des personnes et des biens. Cette situation, en plus, nuit gravement à l’image de la police nationale et encourage la création de polices municipales.
Malgré tout, à Poitiers, Christian Thuries a été rassuré : « Nous avons été heureux d’entendre le représentant de la mairie, M. Maurice Monange, qui nous a clairement dit que la municipalité était opposée à la création d’une police municipale et qu’elle réclamait des effectifs supplémentaires pour la police nationale. Nous nous affirmons, nous aussi, prêts à soutenir toutes les municipalités qui s'opposeront à la fermeture de commissariats.
Le syndicat s’inquiète de la baisse du pouvoir d’achat et des choix faits de paiements indemnitaires, et se dit mobilisé contre toute atteinte au système des retraites sur lequel une lourde menace pèse pour l’été prochain. « Il est évident que si rien ne bouge sur les problèmes que nous avons évoqués et si on touche aux retraites, nous serions amenés à envisager une action d’ampleur nationale pour alerter l’opinion publique.
le 12/10/2025 à 13:49
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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