1706917/06/1998VIENNE
Le milieu rural pourrait voir son activité postale diminuer par manque de bureaux ouverts. Le syndicat CGT-PTT interpelle les élus locaux pour éviter cela.
Il y a moins d’une semaine, l’annonce de la fermeture partielle du bureau de poste de Chalandray provoquait une vive réaction de la population locale. Or ce cas ne serait pas isolé. Les syndicalistes CGT de l’entreprise publique réagissent.
« Sous couvert d’une meilleure gestion, La Poste a décidé de fermer certains bureaux en matinée, pendant la période de congé du receveur ; de fermer en début ou en fin d’après-midi lorsque ce même receveur effectue ses prospections financières ou encore de fermer régulièrement le matin, lorsque le receveur fait sa distribution de courrier », explique Rémy Sabourin, secrétaire départemental de la CGT PTT. Et de poursuivre : « Les communes de Moulismes, Béthines, Liglet, Sommières-du-Clain, Champagné-Saint-Hilaire ou Marnay sont aussi dans le collimateur. Et en ce qui concerne Ceaux-en-Couhé, la fermeture pourrait être définitive ».
En réaction, la CGT PTT a fait parvenir un courrier à tous les maires du département ainsi qu’aux députés. « Nous les alertons sur le désengagement de cet exploitant public dans son devoir citoyen de favoriser le maintien des populations rurales et l’équilibre dans l’aménagement du territoire.
Et l'emploi ?
Pour le syndicat, ces décisions font également obstacle à une éventuelle politique d’embauche. « La Poste ne veut pas mettre en place les moyens humains nécessaires au fonctionnement de ces bureaux. En fait, elle ne veut pas assumer seule la politique d’aménagement du territoire. Elle s’inscrit toujours dans les directives de l’ancien gouvernement selon lesquelles l’entreprise doit maîtriser ses couts.
Ces constatations du syndicat s’inscrivent dans un contexte social déjà tendu. En pleine négociation pour le passage aux 35 heures, et au moment où la CGT PTT revendique auprès de La Poste et de France Télécom de nombreuses réductions pour les travailleurs privés d’emploi, les bureaux qui ferment ne font qu’accentuer la détermination des syndicalistes. D’ailleurs, le 18 juin prochain, à France Télécom et le 19 à La Poste, le syndicat appelle à une journée d’action et d’information. « Nous ne faisons pas grève, mais nous voulons faire comprendre aux dirigeants qu’ils ne sont pas au-dessus des lois pour la réduction du temps de travail ».
le 13/10/2025 à 13:51
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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