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L’entreprise JME-Microspires, à Sainte-Radegonde, aurait licencié neuf personnes, la semaine dernière. Inquiétude aussi chez Lacelle, en zone de Peuron ; son propriétaire l’aurait vendu à un groupe allemand.

Après l’unité chauvinoise de Sécométal qui a fermé cet été (une trentaine d’emplois disparus et une douzaine de licenciés), deux autres entreprises de main-d'œuvre du canton vivraient des jours difficiles. A Sainte-Radegonde, JME-Microspires, ex-Jack’M, aurait licencié neuf de ses salariés, la semaine dernière, d’après l’Union locale CGT de Chauvigny. Pour le secrétaire de l’Union, Francis Guionnet, le risque est grand : « En virant le personnel par fournées de neuf, la direction de JME n’a pas besoin d’autorisation administrative. A ce rythme, les effectifs du personnel seront vite réduits... à rien. D’après ce que nous savons, JME envisage sérieusement de délocaliser son activité (montage de petits composants électroniques) au Maroc ».

JME a employé jusqu’à quatre-vingt-dix personnes, en grande majorité des femmes. Usine à la campagne considérée comme exemplaire par les élus des collectivités, installée à Sainte-Radegonde depuis le début de la décennie, JME a, récemment encore, bénéficié d’investissements consentis par la communauté de communes du Chauvinois (aménagement des abords et du parking).

Joint, lundi, par la « NR », le directeur de l’entreprise a déclaré que « tout allait bien à JME qui ne cessait de se renforcer ». Et il a nié catégoriquement tout projet de délocalisation.

Autre sujet d’inquiétude pour l’emploi, la vente récente de Lacelle par son propriétaire, le groupe Verri. Installée en zone d’activité de Peuron, à Chauvigny, cette entreprise, qui fait dans la métallurgie, aurait été cédée à un groupe allemand. La décision définitive devait être prise mardi. Pour la CGT, le risque est grand : « Une petite unité comme ça, ça ne pèse pas grand-chose lorsqu’elle est avalée par un gros, surtout étranger (voir Sécométal) ».

J-L R