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« De janvier à juin 1998, pratiquement pas un secteur de Poitiers n’a été épargné par la non distribution de courrier de un à trois jours ou distribué dans l’après-midi ». C’est le constat dressé par la section syndical CGT de la recette principale de Poitiers.

« Une accalmie pendant la période estivale avait donné au personnel l’espoir d’un meilleur fonctionnement. C’était sans compter que septembre arrivait et voilà que le processus est de nouveau reparti, ajoute le syndicat. Les facteurs de Poitiers RP constatent que les difficultés d’emploi, de remplacement se poursuivent et se détériorent. De nouveau des quartiers seront dépourvus de courrier le matin, avec une distribution l’après-midi par des précaires. Les agents de maîtrise ne fonctionnement plus qu’avec 50 % de leur effectif, voire moins. Ce n’est plus tolérable ».

« Le personnel est confronté, d’année en année, à des conditions d'hygiène, de sécurité et de travail dignes d’un retour vers le Moyen Age, où locaux inadaptés se conjuguent avec odeurs, saleté et risque d’accidents », complète la CGT, en regrettant que « la direction ne voit que par le commercial et l’argent ».

La CGT revendique donc des emplois supplémentaires, l’arrêt de la précarité, un bureau de poste « où les facteurs puissent se rendre avec plaisir », de meilleures conditions de travail... La CGT appelle même les usagers à soutenir ses actions en écrivant à la direction départementale de la Poste ou la direction du groupement pictave.