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Seul candidat à sa succession, Claude Rouleau retrouve son poste de président du CESR. Le bureau ne subit que quelques modifications.

Réélection dans un fauteuil, pour Claude Rouleau. Le président sortant du conseil économique et social de la région Poitou-Charentes a retrouvé hier matin son siège, pour un nouveau mandat de trois ans.

Seul candidat à sa succession, Claude Rouleau a obtenu plus de 96 % des suffrages exprimés. Il ne lui a manqué que deux bulletins blancs et les voix des sept représentants de la CGT, qui n’ont pas pris part au vote. Abstention destinée à dénoncer le principe d’une candidature unique, a précisé le porte-parole du groupe, Michel Cardin, épinglant au passage les autres syndicats : « En l’absence d’un accord que nous aurions souhaité et que nous avons demandé sur une candidature unique du deuxième collège (celui des syndicats de salariés) à la présidence, nous pensons que cette élection ne permet pas d’affirmer la nécessaire indépendance du CESR ».

Équilibres respectés

Cette entorse au consensus aura été la seule… ou presque, dans une élection ou la répartition des sièges reflète, statutairement, les équilibres entre les différents collèges. Six sièges sont réservés aux employeurs et autant aux salariés. Les cinq autres sont attribués aux représentants de la vie collective (locataires, tourisme, HLM, environnement, consommation) et aux qualifiées personnalités.

Personne ne s’est présenté contre les deux vice-présidents sortants, Bernard Quintreau (CFDT - Deux-Sèvres) et Alain Tranoy (président de l’université de Poitiers), ni contre les dix membres du bureau qui étaient candidats à leur réélection.

Le poste de vice-président laissé vacant par René Vert (CGC) était brigué par Philippe Bénéteau (CGC – Vienne) et par Gérard Dupont (CFTC - Deux-Sèvres). Le second l’a emporté par trente et une voix contre vingt-quatre. Unique postulant au remplacement de Jean Béguier, vice-président démissionnaire, Julien Garofalo (Union patronale des Deux-Sèvres), déjà membre du précédent bureau, a été largement élu.

Passe d’armes charentaise

Le remplacement de Julien Garofalo au sein du bureau a en revanche suscité quelques flottements au sein du collège des représentants des entreprises et des activités non-salariées. Jean-Claude Audry (CCI d’Angoulême et Union patronale de Charente) avait annoncé sa candidature. Pierre Brenuchot (CCl de La Rochelle) lui a opposé la sienne. Situation qui a contraint leurs pairs à demander une suspension de séance lors de laquelle une majorité s’est exprimée pour la candidature unique du président de la CCI de La Rochelle.

Le siège de membre du bureau laissé vacant, l’élection de Gérard Dupont comme vice-président de l’assemblée a posé moins de problèmes aux salariés. Seul Pierre Marx (CFE-CGC) s’est présenté. Election à l’image d'une assemblée qui, selon Claude Rouleau, « doit être l’antidote du corporatisme » et qui se veut « à la fois laboratoire d’analyse et de production ».

Alain Defaye

Photo : Claude Rouleau s’est déclaré « sensible à la confiance accordée et renouvelée ».