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Les aides-soignants de la Vienne ont participé au mouvement national de grève pour réclamer une revalorisation des salaires et des retraites.

Les aides-soignants, les aides médicaux psychologiques et les auxiliaires de puéricultrice étaient en grève jeudi, à l'appel des syndicats CGT, FO et CFDT. Une délégation a été reçue à la préfecture de Poitiers, pour transmettre leur motion et demander des négociations avec le gouvernement.

Les raisons de la colère sont multiples. « Les indices de début et de fin de carrière sont sans cesse rapprochés. Les qualifications ne sont prises en compte que sous forme de primes qui n’évoluent pas et peuvent être supprimées à tout moment. Et ces primes ne sont pas prises en compte dans le calcul des retraites, alors que la CSG et les cotisations sociales sont ponctionnées dessus », explique Marc Laprie, délégué CGT au CHU de Poitiers.

Les aides-soignants citent l’exemple d’une personne qui, pour un salaire de 9.472 F à l’échelon le plus élevé, primes non incluses, ne touche que 5.695 F de pension, soit seulement 168 F de plus que le minimum autorisé. Les primes de qualification représentent 10 % du salaire brut, plus 100 francs.

De plus, les personnels dénoncent le caractère de plus en plus pénible de leur travail, avançant que l’espérance de vie moyenne d’une aide-soignante est de quatre années inférieure à celle des Françaises.

Les syndicats réclament donc une amélioration des carrières et des conditions de départ à la retraite, ainsi que l’application de ces mesures aux retraités. Le gouvernement, quant à lui, propose la création d’un grade supplémentaire sur l’échelle des salaires, limité en nombre, et la nomination d’une partie limitée du personnel à un grade intermédiaire.

Photo : Les manifestants, venus de tout le département, se sont rendus à la préfecture