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Les cuisines de l'hôpital psychiatrique Henri-Laborit, à Poitiers, vont être fermées, et une partie de son personnel redéployée au CHU. Le conseil d’administration de l’établissement dans son ensemble, excepté les représentants du personnel, a voté cette mesure vendredi matin. Avant la réunion, les personnels de l’hôpital avaient manifesté contre ce projet, à l’appel de FO, et les cuisiniers avaient investi la salle du conseil pour distribuer une motion aux administrateurs.

« Cette opération a lieu parce que le CHU a des cuisines surdimensionnées qu’il doit rentabiliser. Mais à moyen terme, nous allons vers une fusion complète des deux établissements. C’est l’autonomie de notre établissement qui est en péril », proteste Sophie Jarry, la secrétaire FO.

Seul le principe de ce transfert a été adopté par le conseil, les modalités feront l’objet d’une prochaine réunion. Mais Sophie Jarry fait état de l’affectation de dix cuisiniers au CHU entre Noël et Pâques, les onze autres étant mis à la disposition de différents services. Pour le personnel « c’est la dimension importante du repas thérapeutique qui est négligée », alors que 9.000 repas sont préparés chaque semaine.

Alain Haas, le directeur de Henri-Laborit à l’origine du projet, « comprend les personnels », mais explique que « cette mesure n’est que l’application d’une ordonnance sur la coopération des services techniques et logistiques ». Jean-Yves Chamard, le président du conseil d’administration, avait, quant à lui, averti les personnels, avant la réunion, que « si le conseil d’administration ne se prononce pas lui-même pour une coopération, la décision d’une fusion nous sera imposée », et déclaré qu’il démissionnerait si tel était le cas.

Photo : Sophie Jarry, la secrétaire FO, a pris la parole avant le conseil d'administration