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France Joubert, secrétaire régional de la CFDT, entouré d’autres responsables, a fait le point, hier, des actions menées pour développer ce qu’il appelle le 4^e niveau de dialogue social, celui entrepris dans le cadre d’un territoire plus resserré, des négociations engagées en Poitou-Charentes sur la réduction du temps de travail et sur l’approche du XII^e plan. « Il faut toujours défendre les salariés. Mais cela ne suffit plus. Il faut intégrer l’évolution de la production en fonction du marché, la formation, traiter les problèmes au niveau d’une filière, d’une entité territoriale et l’échelon régional paraît cohérent.

Le syndicalisme solidaire, prôné par la CFDT, se développe depuis dix ans à travers plusieurs outils. L’APER (association pour la promotion de l’emploi en milieu rural) a abouti à la création de groupements d’employeurs. La CAO (cellule d’accompagnement et d’orientation), née à Bressuire à partir de l’entreprise Heuliez, s’attache à gérer les compétences sur le bassin d’emploi. AVERTIR (association volontaire pour l’emploi, la reconversion, le travail, l’insertion et la réussite) se donne pour priorité le développement des services de proximité. Et Iris est une structure d’insertion économique. L’objectif reste la mise en place de ce que la CFDT appelle le quatrième niveau de dialogue social, celui établi au plan local et régional entre les différents partenaires.

« Il reste que ce pôle de dialogue social n’est pas reconnu juridiquement au plan régional. Nous travaillons à la création d’une fondation qui permettrait de faire tourner le dispositif et de le financer ».

La CFDT est en contact avec 80 entreprises de la région en négociation sur les 35 h. Trente pour cent ont moins de 20 salariés, 40 % de 20 à 50. Déjà 14 accords ont été signés dont 13 sont définis comme offensifs et concernent 1.100 salariés et ont permis la création de 110 emplois.