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A l’appel de la CGT, de FO et de SUD, une cinquantaine d’agents de France Télécom ont battu le pavé devant la direction régionale poitevine, vendredi, à l’heure du déjeuner. Ils entendent ainsi dénoncer la réorganisation des services. « L’entreprise envisage, sans le dire, de créer une direction régionale Limousin Poitou-Charentes. D’ici la fin de l'année 1999, ce sont donc près de 300 postes qui sont appelés à disparaître en raison de la concentration des activités », regrettent d’une même voix les responsables syndicaux. « Les agents ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés. Au moment où les politiques négocient des créations d'emplois par le biais de la réduction du temps de travail, France Télécom joue le jeu contraire en se conduisant comme la pire des entreprises privées. C’est inadmissible ».

Ces chiffres sont contestés par l’état-major de l'opérateur. « Il n’est absolument pas question de supprimer la direction régionale. La restructuration ne touche que certaines activités, comme une partie des ressources humaines ou du contentieux, transférées vers Limoges. Un maximum de 25 personnes sont concernées par un reclassement », explique le directeur des ressources humaines, Noël Figue, avant d’évoquer la création, rue Salvador-Allende, « d’un centre de téléphonie mobile Ola d’ici la fin de l’année. Cette plate-forme clients sera génératrice d’emplois puisqu’on table sur une centaine de personnes d’ici l’an 2000. Le solde est donc largement positif pour Poitiers ».

Absolument pas convaincus par ces arguments, les syndicats n’entendent pas baisser les bras. Ils ont d’ores et déjà recueilli 500 signatures pour une pétition qu’ils comptent remettre en mains propres au directeur régional Jean-Marie Patillot. Ils envisagent par ailleurs d’interpeller les élus et le préfet, voire d’appeler à la grève pour « obliger la direction à engager des négociations dignes de ce nom ».

Photo : Une cinquantaine d’agents se sont retrouvés à l’heure du déjeuner pour faire le point