1715230/10/1998CIVAUX
A la centrale de Civaux, la CGT organise des stages à l’intention des salariés des entreprises encore sur le site : droit du travail, hygiène, sécurité. Mais la fin du chantier inquiète le syndicat.
Après un stage de premier niveau en mars, l’Union locale CGT de Civaux a organisé, la semaine dernière, un stage deuxième niveau à l’intention des salariés de deux entreprises soustraitantes, Azur’Net (entretien) et Proteg (gardiennage) et d’un salarié du Civraisien, membre de l’Union locale. Au programme, la médecine du travail le mardi, l’assurance maladie le mercredi, avec la CRAM, et les lois sur les licenciements et les droits des salariés, avec la DRIRE. Le jeudi, les stagiaires se sont penchés sur l’inspection du travail, le droit syndical, l’hygiène et la sécurité dans l’entreprise. Secrétaire de l’Union locale CGT, M. Joël Gilarès et Mme Maryse Durand, responsable de la formation et de la communication, ont organisé ce stage. Peut-être un des derniers : « Les effectifs fondent à grande vitesse sur le chantier de Civaux (moins de 800 personnes aujourd’hui) et les entreprises s’occupent plus de répression syndicale que de reclassement. En se débarrassant d’un délégué syndical, une direction peut mandater un salarié à sa convenance pour discuter… à sa guise des 35 heures ! ».
“Pour mieux licencier”
« Nous avons rencontré le chef d’aménagement mercredi matin pour lui demander d’intervenir : les licenciements actuels visent en priorité les délégués du personnel et syndicaux. Ainsi, la société Entrepose s’est récemment vu refuser deux procédures. Eh bien elle en engage une troisième contre le même salarié ! Un chef de chantier de l’entreprise CMPM vient d’être licencié pour faute. En réalité, sa direction lui fait payer sa solidarité lors du mouvement de juin... Quand il n’y a plus de délégué, les boîtes peuvent licencier plus facilement.
« Quant à la reconversion, ce n’est qu’un mot. Les licenciés d’Entreprose sont des gens du coin : rien ne leur a pourtant été proposé ! La CGT a parlé de ce problème à Mme le sous-préfet de MontmorilIon. Elle a promis d’organiser une réunion d’information sur ce thème à Civaux », assure M. Gilarès.
Le 8 octobre dernier, la CGT s’est mobilisée à Civaux en faveur des 35 heures. Une centaine de militants ont informé les employés du site : « Cette action a été très bien perçue », constate le secrétaire de l’UL.
Maintenant, la CGT prépare son 46e congrès qui se tiendra à Strasbourg, fin janvier : « Les militants doivent être très mobilisés car l’Europe arrive… et elle doit devenir plus sociale qu’elle n’est.
J-L R
Photo : Les stagiaires venaient de deux entreprises liées au chantier nucléaire
le 25/10/2025 à 13:36
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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