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1716310/11/1998CHATELLERAULT

FONDERIES : VERS UN ACCORD FIAT – RENAULT

Si un accord définitif est signé, le nouveau groupe italo-français Teksid deviendrait leader de sa spécialité sur le marché automobile mondial. Avec des retombées positives pour les Fonderies du Poitou.

Filiale à 100 % du groupe automobile Fiat, Teksid, ensemble de vingt-deux sites industriels de fonderie automobile en Europe, Amérique du Nord, Mercosur et Extrême-Orient, compte aujourd’hui de 13.800 salariés pour un chiffre d’affaires annuel de huit milliards de francs. Parallèlement, son équivalent français, quatre filiales et deux sites 100 % Renault dont les Fonderies du Poitou d’Ingrandes, regroupe 3.600 personnes pour trois milliards de chiffre d’affaires. Les deux groupes qui représentent environ 10 % du total des ventes de voitures dans le monde sont, dans ce cadre, également présents à eux deux pour 25 % du marché libre de la fonderie automobile mondiale, soit 12,50 % du total des automobiles vendues. Des résultats qui en font le leader incontesté, loin devant les Japonais et les Américains.

C’est dans ce cadre et afin d’aborder de manière sereine la mondialisation en cours qu’un projet d’union a été décidé entre les activités fonderie de l’une et l’autre. Le nouvel équilibre, grâce à un apport de 415 millions de francs de Renault, verrait le partage des actions à hauteur de 66,50 % pour les Italiens et 33,50 % côté français.

“Une très grande complémentarité”

Grâce à un plan d’investissements de plus de trois milliards, dont une part importante dans les secteurs de la recherche et du développement, les responsables du projet espèrent passer de onze milliards de francs, chiffre actuel, à seize milliards en 2003, soit une progression significative qui, selon les dirigeants du site d’Ingrandes, doit permettre de rester confiant et même d’envisager un accroissement en matière d’emplois. Et de noter à ce propos, la « très grande complémentarité des deux groupes qui ont chacun leurs atouts propres, tant dans les domaines scientifique, que technique, de présence sur le terrain, et de clientèle ».

C’est ainsi, notent MM. Crouet, P-DG, et Mestre DRH, que les Fonderies du Poitou deviendront la plateforme de développement mondiale pour les carters cylindres en coulée verticale, technologie dont elle dispose seule hormis le Japon, ainsi que pilote et plateforme mondiale pour la fonderie basse pression alu. On souligne à cet égard qu’il n’existera aucun autre groupe capable, dans le domaine auto, de fournir autant de produits différents et adaptés à des demandes très précises, ce qui laisse envisager un net accroissement des parts de marchés chez les constructeurs qui ne disposent pas de leurs propres fonderies.

Enfin, répondant par avance à des demandes formulées par le syndicat local de la CFDT, tant le groupe Renault dans un communiqué, que MM. Crouet et Mestre, ont tenu à préciser que si l’emploi n’apparaît pas menacé, au contraire, il en va de même pour les conditions sociales et de travail : « Nous restons de toute façon Fonderies du Poitou avec nos propres contrats, notre intéressement, nos accords collectifs », a-t-il été souligné.

Une procédure relativement longue va maintenant être mise en route, l’accord définitif, sauf embûche de parcours, devant intervenir en avril 1999. Ce qui fera alors des Fonderies du Poitou, après Valéo et Magneti Marelli, la troisième grande entreprise locale à consonance, au moins partiellement, italienne !

Claude Aumon

 

 

le 25/10/2025 à 16:33

Source : La Nouvelle République du Centre Ouest

métallurgie, fonderie, groupe, restructuration

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