1716713/11/1998CHATELLERAULT
Peu avant le XXIe siècle, dans un pays industrialisé, au cœur de l’Europe, la prise en charge des handicapés par la société, au nom de la solidarité, ne devrait pas poser de problème et, pourtant, comme un vilain feuilleton, les dossiers reviennent sans cesse sur le devant de la scène. Le décalage entre les bonnes intentions, les discours officiels et la mise en œuvre de moyens nécessaires au bon fonctionnement d’établissements spécialisés est malheureusement évident. Le Centre d’aide par le travail (CAT) René-Jaud fournit un parfait exemple. C’est la section CGT de ce centre qui le rappelle, évoquant, une nouvelle fois, l’affaire des crédits de remplacement. En 1995, douze mois de crédits étaient alloués, en 1996, seulement trois mois, en 1997, après diverses actions revendicatives (grève, établissement fermé), une rencontre à la préfecture entre CGT, employeur (l’association APAJH) et Mme Chassagne, secrétaire générale de la préfecture, aboutit à l’attribution de trois mois supplémentaires.
Quelle est la situation en 1998 ? Précisions de l’un des responsables CGT du CAT René-Jaud : « Notre organisation syndicale a multiplié les rencontres avec les députés Abelin et Clayes, le conseiller régional Paul Fromonteil, les élus châtelleraudais et la préfecture de la Vienne. A la préfecture, en juin 1998, on nous a proposé une table ronde dans un délai bref, mais nous ne voyons toujours rien venir. En octobre dernier, une délégation du CAT est intervenue, une nouvelle fois, auprès des instances préfectorales au sujet des crédits de remplacements. La DDASS, suite aux interventions des salariés du CAT, octroie un mois supplémentaire pour terminer 1998. Aujourd’hui, notre établissement dispose de sept mois pour remplacer les absences légales qui représentent pour un an 2.934 heures, soit 17 mois. Nous restons mobilisés pour obtenir dans le budget 1999 les moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement et sollicitons une nouvelle fois la tenue de cette table ronde ».
Autre point d’inquiétude de la part de la CGT : « L’attitude de l’employeur APAJH faisant subir aux salariés des établissements qu’elle gère les retombées des restrictions budgétaires qu’elle accepté ».
Une réunion intersyndicale aura lieu le mardi 17 novembre mettant en présence les salariés de l’IME Wallon, de la MAS de Targé et du CAT René-Jaud pour discuter des problèmes du moment. Le lendemain, mercredi 18 novembre, au cours d’un CCE, les responsables de l’APAJH évoqueront avec les représentants du personnel « les problèmes d’avancement de carrière dans le contexte des restrictions budgétaires », autre dossier chaud de l’actualité.
P G
le 25/10/2025 à 16:56
Source : La Nouvelle République du Centre Ouest
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